Pendant que les agents généraux québécois se questionnent de façon isolée sur les enjeux qui les préoccupent, les consolidateurs pointent leur nez au Québec.Ils attirent même l'attention de fournisseurs de niche québécois intéressés à prendre de l'expansion Ontario.

Par exemple, LS Mutual (La Survivance) a signé une entente de distribution avec R.G. Packman and Associates le 16 février 2009. C'est le deuxième contrat de distribution que signe la mutuelle de Saint-Hyacinthe avec un cabinet ontarien.

En février 2008, elle avait signé une entente avec Financial Horizons Group. Ces deux agents généraux sont considérés comme des consolidateurs très actifs au Canada anglais mais aussi au Québec.

En juin passé, Financial Horizons Group et son maître d'œuvre John H. Hamilton, avaient d'ailleurs acquis Justin Groupe Financier, de Montréal, devenu par la suite Groupe Financier Horizons.

Son président Martin-Luc Derome s'était alors dit attiré plutôt par l'offre de M. Hamilton parce que Financial Horizons Group détient un contrat de distribution avec plus d'une vingtaine de fournisseurs.

Sid Copoloff, président des Agences d'Assurance Copoloff, a révélé être fréquemment sollicité par des consolidateurs. « Je leur réponds que je suis acheteur pas vendeur », a-t-il confié.

Les autres gros agents généraux québécois continuent de douter que les consolidateurs hors Québec réussiront à imposer leur modèle ici.

« Les consolidateurs de l'Ouest essaient depuis longtemps de percer le Québec, par exemple Financière Hub. Mais leur modèle mise plus sur la rémunération que nous. Un consolidateur type a peut-être une dizaine d'employés.

Nous en avons 97. Le courtage a été bâti au Québec avec une offre de service beaucoup plus globale qu'au Canada, où la plupart des agents généraux proviennent de la fermeture d'agences de carrière », croit Michel Kirouac, vice-président et directeur général du Groupe Cloutier.