Dans un nouveau rapport, Aon Hewitt estime que l’augmentation moyenne des coûts médicaux parrainés par les employeurs canadiens pourrait atteindre 8 % en 2016. Cette hausse dépasserait alors de 6 % le taux d’inflation générale prévu, qui est de 2 % et représenterait la plus importante hausse des coûts médicaux prévue au pays depuis le milieu des années 2000.

Dans le monde, cette hausse sera de 9,1 % en 2016. Ce pourcentage est de 5,5 points supérieur au taux d’inflation moyen de 3,6 % prévu à l’échelle mondiale. L’Amérique latine et le Moyen-Orient devraient connaître des taux tendanciels moyens au-dessus de 10 % en 2016, tandis que les taux tendanciels observés en Europe et en Amérique du Nord devraient se situer tout juste sous les 6 %. Les taux tendanciels moyens pour toutes les régions devraient dépasser l’inflation régionale moyenne d’au moins 4 %.

Au Canada, tant les hausses de coûts brutes que celles ajustées en fonction de l’inflation devraient ainsi surpasser considérablement la moyenne nord-américaine, inversant une tendance plus récente d’inflation des coûts médicaux inférieure à 3 %.

Les pressions que les médicaments de spécialité nouvellement commercialisés pour traiter l’hépatite C, l’insuffisance cardiaque et certains types de cancers devraient exercer sur les coûts des programmes d’assurance-médicaments à compter de 2016 constituent la cause principale de la hausse.

 « Nous nous attendons à ce que la hausse des coûts médicaux se poursuive à travers le monde en raison du vieillissement de la population mondiale, d’un état de santé général en déclin, des mauvaises habitudes de vie en particulier dans les pays émergents, du transfert continu des coûts issus des programmes sociaux et de l’utilisation croissante des régimes d’assurance-maladie parrainés par des employeurs, a affirmé Wil Gaitan, vice-président principal et actuaire-conseil chez Aon Hewitt. Quel que soit le système d’assurance médicale sous‑jacent, les employeurs à travers le monde demeurent confrontés à des coûts organisationnels additionnels et à une perte de productivité des employés résultant de ces facteurs. »