Le bon côté de la récession, c’est qu’elle sensibilise le public à l’épargne. Pourtant, cette propension à l’épargne aura un impact sur les marchés boursiers, en ce qui touche certains secteurs.

Les Canadiens ont réalisé un taux d'épargne de 7 % au cours du troisième trimestre de 2008, selon Statistique Canada, comparativement à 5 % au même trimestre en 2007, et 4,1 % toujours au même trimestre en 2006.

Cette nouvelle propension pour l'épargne pourrait se traduire par une persistance des problèmes dans les marchés boursiers dans certains secteurs, selon Avery Shenfeld, économiste principal, Marchés mondiaux CIBC.

Le secteur des biens de consommation non essentiels est un des premiers touchés par des habitudes d'épargne accrue chez les investisseurs, selon M. Shenfeld. Idem pour le secteur de la technologie. Jadis à la remorque des entreprises, ce secteur tire de plus en plus de revenus des consommateurs. « Je pense que ce secteur vivra également une année anémique », prévoit-il.

Pour les neuf prochains mois, des facteurs comme le repli mondial, la baisse de l'inflation, la prudence extrême des prêteurs et des emprunteurs et la propension à augmenter l'épargne entraîneront une « volatilité persistante de la plupart des grandes devises », estime quant à lui Warren Jestin, économiste en chef de la Banque Scotia.