En 2011, le Journal de l’assurance avait révélé la création, alors récente, d’une trentaine de cabinets de courtage en assurance de dommages. Deux ans plus tard, le Journal a recontacté ces cabinets pour connaitre leurs succès et leurs difficultés au quotidien. Si tous les cabinets interrogés font toujours des affaires, la majorité d’entre eux ont rencontré une embuche de taille : la rétention du personnel.Wilkens Mont-Louis en sait quelque chose. En affaires depuis 2010 à Ville St-Laurent, le président d’Assurances Wilkens & associés a perdu plusieurs de ses producteurs à commission. Après avoir développé un certain volume, trois d’entre eux sont partis pour se lancer eux-mêmes en affaires. « D’un côté, je suis tenté de voir cela de manière négative, car j’avais investi du temps et de l’argent dans leur formation. D’un autre côté, je considère que la création de leur entreprise est un succès », a-t-il indiqué en entrevue au Journal de l’assurance.

Pour lutter contre les départs, M. Mont-Louis est en train de revoir la structure de son entreprise. Il prévoit recruter des employés, et non plus des producteurs à commission. Il espère ainsi les retenir plus longtemps. Selon lui, ce sont surtout les jeunes qui sont difficiles à retenir. La situation est d’autant plus problématique qu’un jeune cabinet a rarement les moyens de s’offrir les services d’un courtier expérimenté.

Michel Auger, président d’AGMA Assurances, cabinet établi à Longueuil depuis 2010, a eu lui aussi de la difficulté à retenir les jeunes professionnels. « Les jeunes ne sont pas très fidèles. Certains donnent le moins possible et veulent recevoir le plus possible. Ils changent rapidement d’emploi si une occasion s’offre à eux », fait-il remarquer. Il observe aussi que ces derniers sont très axés sur la qualité de vie.