Le niveau de solvabilité des régimes de retraite canadiens a augmenté au troisième trimestre de 2016, selon l’indice Mercer qui est passé de 90 % à 92 % entre le 30 juin et le 28 septembre. L’indice a ainsi rejoint le niveau auquel il se trouvait en début d’année. Le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite des clients de Mercer s’établissait à 85 %, une hausse comparativement à 82 % à la fin du deuxième trimestre, et a ainsi rejoint le niveau auquel il se trouvait en début d’année.

Les régimes de retraite ont profité des solides rendements dégagés par les marchés boursiers en 2016 (particulièrement du côté des actions canadiennes), mais cet avantage a été en grande partie neutralisé par le recul des taux de rendement des obligations à long terme et l’appréciation du dollar canadien, qui a eu un effet négatif sur le rendement des actifs étrangers qui ne font pas l’objet d’une stratégie de couverture de devises.

Si l’année 2016 se déroule plutôt bien jusqu’à maintenant, de nombreux promoteurs de régimes à prestations déterminées doivent s’attendre à une hausse des cotisations en 2017 et dans les années subséquentes.

« La santé financière des régimes s’est détériorée »

« Bon nombre de promoteurs de régime ont déposé des évaluations actuarielles auprès des organismes de réglementation à la fin de 2013, alors que la santé financière des régimes de retraite se portait considérablement mieux qu’aujourd’hui, a souligné F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Retraite chez Mercer. Une grande partie de ces promoteurs doivent soumettre de nouvelles évaluations à la fin de 2016, et celles-ci révéleront à quel point la santé financière des régimes s’est détériorée au cours des trois dernières années. »

La situation est différente au Québec, où les cotisations requises devraient demeurer relativement stables par suite d’un important changement apporté aux règles de capitalisation au début de 2016. Les décideurs des autres provinces songent également à apporter des modifications aux règles de capitalisation, ce qui pourrait donner une certaine marge de manœuvre aux promoteurs.