La volatilité persistante des marchés boursiers mondiaux et l'incertitude économique qui s'est poursuivie au troisième trimestre ont contribué au deuxième trimestre de croissance négative pour les régimes de retraite canadiens - une contraction qui n'avait pas été observée depuis 2009, d'après l'univers des régimes de retraite de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie, qui totalise 650 milliards de dollars (G$) et constitue l'univers de régimes de retraite le plus complet au Canada.

L'actif des régimes de retraite canadiens à prestations déterminées s'est contracté de 2 % au troisième trimestre, portant la croissance annuelle à ce jour à 2,5 %. Au troisième trimestre, les marchés boursiers mondiaux ont affiché certains de leurs pires rendements en quatre ans. Comme au troisième trimestre de 2015, la turbulence généralisée des marchés était la cause principale de la deuxième baisse trimestrielle de suite des actifs des régimes de retraite canadiens au premier trimestre de 2009. Toutefois, la reprise au trimestre suivant a suscité une hausse de 9,5 % de l'actif des régimes.

« La forte correction boursière en Chine en août a évoqué la possibilité d'une décélération économique brutale dans ce pays et freiné la croissance mondiale. Ces inquiétudes ont affecté tous les principaux indices boursiers et continuent de susciter une surveillance étroite de la part des banques centrales du monde entier, a notamment souligné David Heisz, chef de la direction de Fiducie RBC Services aux investisseurs. Cela dit, malgré la volatilité qui a marqué les derniers trimestres, le rendement des caisses de retraite se situe à 2,5 % pour l'année à ce jour. C'est un rendement convenable, compte tenu des conditions actuelles, et on peut l'attribuer en partie à la faiblesse du dollar canadien. »

Il est en effet important de noter que le dollar canadien s'est déprécié de 6,9 % par rapport au dollar américain, ce qui a contrebalancé dans une certaine mesure les pertes des caisses de retraite canadiennes sur leurs placements en titres étrangers. Bien que les actions canadiennes, en particulier dans les secteurs des ressources, aient continué de perdre du terrain, les obligations canadiennes ont terminé le trimestre plus ou moins au point neutre en dépit d'une forte volatilité.