Selon la firme de recherche britannique Juniper Research, les revenus des plateformes insurtech atteindront 235 milliards de dollars (G$) à travers le monde d’ici 2021.

Juniper estime leurs revenus annuels à 175 G$ en 2016. Il s’agirait donc d’une hausse de 34 % sur cinq ans.

Dans un rapport, la firme de recherche identifie trois causes justifiant cette croissance. La première est que les investissements des manufacturiers d’assurance dans le machine learning leur permettent de personnaliser leurs produits. De plus, en déployant des applications mobiles, ils améliorent l’expérience client. Finalement, investir dans les blockchain leur permettra de livrer des contrats dits intelligents.

« La valeur ajoutée qu’offre un assureur se transforme rapidement. Les joueurs traditionnels seront obligés d’améliorer leur offre et leur service à la clientèle pour contrer la menace posée par les fournisseurs en fintech. Ce constat est particulièrement vrai pour l’assurance automobile », disent les analystes à la recherche de Juniper.

Ils donnent aussi un exemple concret de l’usage que les assureurs pourront faire de l’intelligence artificielle en assurance automobile. Selon les analystes de Juniper, les assureurs pourront, grâce au machine learning, mieux mesurer l’usage d’un véhicule, mais aussi les habitudes de son conducteur. Le tout se reflétera dans la tarification.

Les assureurs pourront ensuite stratifier leurs clients en groupes. Ainsi, les soumissions reflèteront précisément la valeur des possessions du client potentiel. En y ajoutant la technologie des blockchain, les assureurs auront aussi un contrat sécurisé qui s’adaptera en fonction des circonstances changeantes dans la vie du client.

Mise en garde : attention à la confidentialité des données !

Les analystes à la recherche de Juniper émettent toutefois une mise en garde aux assureurs. Ils leur recommandent de porter une attention particulière à la confidentialité des données.

« Bien que la télématique soit une manière innovante de collecter des données, plusieurs consommateurs peuvent voir le tout comme une intrusion à leur vie privée. Les assureurs devront être transparents quant à la manière dont ils utilisent ces données. Bien que les consommateurs acceptent de les partager dans le but d’avoir des contrats sur mesure à leurs besoins, les assureurs seront étroitement surveillés en ce sens. En fin de compte, sauver de l’argent sera la grande priorité des clients », disent-ils.