Pour contourner le problème de la connectivité en assurance aux entreprises,Lombard Canada a pris une décision radicale à la fin des années 1990. L’assureur a développé son propre système : LINCQ.

Pour souscrire un risque auprès de Lombard, les courtiers doivent passer par ce portail. Ainsi, plus de 94 % des contrats émis par Lombard ont été souscrits par l’entremise deLINCQ. Le système est aussi intégré aux principaux systèmes de gestion d’agences en assurance des entreprises.

« Les courtiers sont ainsi responsables de l’émission des dossiers. Nous avons aussi un système qui leur permet d’aller de l’avant ou non. Lorsqu’ils ont une lumière verte, ils peuvent y aller. Dans le cas contraire, une lumière rouge s’affichera. Nous avons donc un échange interactif avec eux », dit Richard Lapierre, vice-président régional de Lombard.

Avec cette stratégie, Lombard visait quatre objectifs : améliorer son service à la clientèle; réduire ses couts de traitements, ainsi que ceux de ses courtiers, améliorer son efficacité et se distinguer du marché. « Le courtier doit aller chercher l’info la première année. Il n’y a donc pas de gain à ce moment. C’est au renouvellement qu’il y a un avantage, car les données sont là. Comme le courtier contrôle l’échéance, il n’a qu’à discuter avec nous. C’est là qu’il y a des gains », dit-il.

M. Lapierre reconnait toutefois que son système ne serait pas autant efficace s’il travaillait avec un grand nombre de courtiers. Lombard traite exclusivement avec une cinquantaine de courtiers.

« Nous l’avons développé nous-mêmes, car l’on se disait que si l’on attendait une concordance particulière en entreprises, nous n’aurions pas fini d’attendre. On ne dit pas qu’il n’a pas de faille ou de défaut, mais on le préfère à ne rien avoir. On veut aussi garder une présence humaine. Le produit d’assurance demeure quelque chose d’abstrait. On veut ainsi que le courtier parle à son souscripteur », dit-il.