L’International Accounting Standards Board (IASB) s’inquiète des diverses défections aux IFRS à travers le monde et la décision de plusieurs juridictions de ne prendre que ce qui fait leur affaire.Le président du IFRS Foundation Trustees, Michel Prada, craint un effet d’entrainement si les plus gros pays boudent les IFRS. « Si certaines juridictions, particulièrement les plus grosses, retournent au modèle à la carte, il ne faudra pas se surprendre que les autres suivent », a lancé le président du IFRS Foundation Trustees, lors d’un discours prononcé en novembre.

Il a particulièrement ciblé les États-Unis et son Financial Accounting Standards Board (FASB), qui a décidé de faire cavalier seul. Dans les officines de la règlementation canadienne, on discute aussi de la possibilité d’aller vers les normes du FASB, puisqu’elles tiendront davantage compte des contrats d’assurance à long terme.

Fait ironique, les pays d’Europe se sont aussi réservé le droit de choisir les IFRS qui leur conviennent. Le Canada est un des rares pays du monde à avoir accepté de les introduire en bloc.

« Des voix s’élèvent en faveur d’un certain processus de décentralisation selon lequel les régulateurs nationaux travailleraient de concert pour converger ou non vers des normes internationales, en fonction des spécificités et des intérêts nationaux. Ils choisiraient alors d’adapter ou non leurs normes nationales en conséquence. Ce serait un très regrettable pas en arrière », dit M. Prada.