Les ventes d’assurance maladies graves poursuivent leur croissance, mais subiront bientôt les conséquences des hausses de prix survenues en 2012 en raison des bas taux d’intérêt, prévoit LIMRA.Selon le rapport de LIMRA sur les ventes d’assurance maladies graves individuelles au Canada au 30 septembre 2012, ce secteur a maintenu la croissance dans ses trois principales gammes d’affaires, par rapport à la même période, en 2011. Cette croissance s’est réalisée tant sur le plan des primes que du nombre de polices.

Les ventes pourraient toutefois ralentir bientôt, estiment les responsables de cette recherche de LIMRA. « L’industrie continuera de ressentir l’effet des bas taux d’intérêt et des hausses de prix jusqu’à la fin de 2012, prédisaient déjà les analystes Karen Terry et Rob Kanehl, au tournant de l’année. Les conséquences de ces hausses amèneront un départ plus lent en 2013, alors que le marché se refroidira par rapport à cette récente croissance. »

Produit plus vulnérable

Pour l’instant, le produit le plus vulnérable du lot s’en tire bien. La police permanente a connu son plus fort moment de l’année 2012 au 3e trimestre, avec une croissance de 48 % des nouvelles primes, écrivent les analystes du rapport de LIMRA. Ils ajoutent que ce produit a toutefois subi plusieurs hausses de prix depuis le début de l’année. Ce produit est plus vulnérable que les autres à la persistance des bas taux d’intérêt.

Or, le marché a poursuivi au 3e trimestre sa lancée entamée au début de 2012. Dans l’ensemble, les nouvelles primes annuelles d’assurance maladies graves individuelles ont augmenté de 19 % lors des neuf premiers mois de 2012, par rapport à la même période, en 2011, pour un total de 88 millions de dollars (M$).

Les primes totales en vigueur ont atteint 623,7 M$ dans ce produit, au 30 septembre 2013. Le nombre de polices a crû de 15 % durant cette période, atteignant 81 894, pour un total de 581 807.

Lors des neuf premiers mois de 2012, les nouvelles primes d’assurance nivelée à période limitée ont crû de 24 %, par rapport à la même période, en 2011. Le nombre de polices de ce type de produit a crû de 14 % pendant cette période de comparaison.

Croissance de 21%

Toujours lors des neuf premiers mois de 2012, les nouvelles primes de protection permanente ont crû de 21 %, par rapport à la même période, en 2011. Le nombre de polices de ce type de produit a crû de 18 % pendant cette période de comparaison.

Enfin, le produit temporaire renouvelable continue de trainer de la patte. Les nouvelles primes de ce produit ont crû de seulement 3 % entre les neuf premiers mois de 2011 et de 2012. Le nombre de ses polices a crû de son côté de 9 % pendant cette période de comparaison.

Le produit nivelé à période de paiement limitée a particulièrement tiré profit de ce ralentissement. La part des nouvelles primes vendues sous forme de produit temporaire lors des neuf premiers mois de 2012 a décliné de 2 %, par rapport à la même période, l’an passé. Le produit nivelé à période de paiement limitée a récupéré à lui seul ces 2 %. La part des polices temporaires vendues lors des neuf premiers mois de 2012 a aussi décliné de 2 %, par rapport à la même période de 2011. Le produit limité en a récupéré 1 % et le produit permanent, 1 %.

Les ventes de primes d’assurance maladies graves individuelles aux neuf premiers mois de 2012 reviennent à 45 % au produit limité, 38 % au produit permanent et 17 % au produit temporaire renouvelable. Quant aux polices vendues pendant cette période, elles reviennent à 42 % au produit limité, 35 % au produit temporaire renouvelable, et 23 % au produit permanent.

Pour sa part, le réseau de distribution captif a enregistré une croissance de ses ventes d’assurance maladies graves individuelles, fortement supérieure à celle du réseau indépendant, en termes de nouvelles primes. Son taux de croissance s’est établi à 31 % entre les neuf premiers mois de 2011 et de 2012. La croissance du réseau indépendant a quant à elle atteint 10 % pendant cette période de comparaison.

Le réseau indépendant continue toutefois d’accaparer une plus grande part des ventes d’assurance maladies graves individuelles que son vis-à-vis. Durant les neuf premiers mois de 2012, il a réclamé une part de 54 %.