Les résultats d’un sondage réalisé dernièrement par Aon montrent qu'une large majorité des employeurs canadiens reconnaît l'importance de la couverture pour les médicaments d'ordonnance et le potentiel d'un système national. Toutefois, les employeurs demeurent réservés quant à l'efficacité d'un régime d'assurance médicaments géré par le gouvernement.

« La couverture universelle des médicaments s'inscrit de plus en plus aux programmes publics et politiques, mais les voix des employeurs ont besoin de se faire entendre aussi, affirme Jean-Guy Gauthier, vice-président, Assurance collective, chez Aon Hewitt. Non seulement ont-ils le droit de participer aux discussions portant sur un régime national d’assurance médicaments pour les Canadiens, mais ils peuvent aussi apporter des points de vue importants sur cette question. »

Les employeurs interrogés par Aon sont quasi unanimes (à 92 %) pour reconnaître que la couverture médicaments est un élément fondamental du système de santé canadien, et presque autant (88 %) conviennent que la couverture devrait être uniforme dans toutes les provinces, ce qui n'est pas le cas actuellement. En fait, près des deux tiers des répondants affirment qu'un système de santé national serait préférable à celui que nous avons actuellement, et plus de la moitié (soit 58 %) conviennent qu'une couverture médicaments universelle améliorerait la santé des Canadiens.

Malgré le soutien accordé aux principes d'une couverture universelle pour les médicaments, les employeurs ont quelques réserves quant à l'incidence qu'elle pourrait avoir sur les entreprises et à l'efficacité d'un programme national. Moins d'un tiers des employeurs croient ainsi qu'une couverture universelle améliorerait la santé de leurs employés, ce qui est lié au fait que plusieurs Canadiens profitant d'un régime d'assurance-maladie offert par leur employeur ont déjà la couverture dont ils ont besoin.

« Les employeurs nous disent que, oui, ils adhèrent au principe d'un régime idéal d'assurance médicaments, ajoute M. Gauthier. Mais du concept à la réalité, il y a un grand pas à franchir et les employeurs qui se sont confiés à nous croient à l'évidence que ce sont dans les détails que se dissimulent les difficultés. »