En raison d'un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant, MetLife vient de rendre publique son intention de se séparer d'une grande partie de ses activités de détail aux États-Unis. En effet, certaines d'entre elles tombent sous le régime Systemically Important Financial Institution (SIFI) qui impose des exigences de fonds propres plus élevés.

Dès l’annonce de cette décision, Standard & Poor’s  a abaissé la note de crédit à long terme et la cote de solidité financière de MetLife Insurance et de General American Life Insurance.

« Nous avons conclu qu'une nouvelle société indépendante serait en mesure de rivaliser plus efficacement et de générer des rendements solides pour les actionnaires, précise MetLife dans un communiqué. Même si nous contestons notre désignation de SIFI devant les tribunaux, le risque lié aux exigences accrues de fonds propres a contribué à notre volonté de poursuivre le démantèlement de l'entreprise. Une société indépendante bénéficiera d'une plus grande attention, de plus de flexibilité au niveau des produits et des opérations, et de la réduction du fardeau de capital et de mise en conformité. »

Dans une déclaration publiée le 13 janvier, MetLife explique être en train d'évaluer des alternatives structurelles pour procéder à la séparation des activités du groupe, une émission publique d'actions dans une société indépendante cotée en bourse, une scission (spin-off), ou une vente. Après cette opération, le groupe MetLife ne sera plus en mesure de proposer de nouveaux contrats d'assurance vie et d'assurance de rente aux États-Unis.

La nouvelle entité comprendrait MetLife Insurance Company USA, General American Life Insurance Company, Metropolitan Tower Life Insurance Company et quelques filiales liées à MetLife Insurance Company USA. Elle représenterait environ 20% des résultats opérationnels de MetLife et 50% des résultats opérationnels du segment détail de MetLife aux États-Unis.