Selon un sondage mené par Financière Sun Life au Canada, seulement 28 % des travailleurs qui vivent avec un problème de santé mentale en ont parlé à leur employeur. À titre de comparaison, les travailleurs avec un problème de santé physique grave en ont parlé à 56 %.

« Il est évident qu’au Québec comme au Canada, la santé mentale fait toujours l’objet de préjugés dans la société. Les gens passent beaucoup de temps au travail, ils ne peuvent pas facilement mettre de côté leurs problèmes de santé mentale lorsqu’ils y sont », dit le président et chef de la direction de la Financière Sun Life Québec, Robert Dumas.

Responsabilité des employeurs

Il ajoute que les employeurs se doivent de créer un environnement de travail qui offre soutien et sécurité tout en fournissant des outils et des ressources qui favorisent la santé mentale et le bienêtre.

Selon M. Dumas, les entreprises doivent jouer pleinement leur rôle, car la responsabilisation personnelle envers les saines habitudes de vie ne suffit pas. « Les employeurs ont la capacité et la responsabilité de renverser cette situation », ajoute-t-il.

Plus du quart reste silencieux

Le sondage rapporte que 27 % des personnes interrogées n’ont pas parlé de ce qu’elles vivaient à un professionnel de la santé. Parmi ce chiffre, la génération Y (20 à 34 ans) était moins encline à en parler avec 33 %, suivi de la génération X (35 à 54 ans) à 27 % et les préboumeurs (75 à 80 ans) à 23 %.

Les problèmes de santé mentale touchent 49 % des Canadiens, indique Sun Life. Parmi ce chiffre, 37 % ont souffert d’anxiété et 30 % ont souffert de dépression. La génération Y est la plus nombreuse à signaler avoir déjà souffert de problèmes de santé mentale avec 63 %, suivi de la génération X à 50 % et des derniers boumeurs (55 à 64 ans) à 41 %, affirme Sun Life.

Près de 3000 Canadiens sondés

Les résultats proviennent du Baromètre Financière Sun Life, un sondage Ipsos en ligne effectué du 13 au 19 octobre 2017 auprès de 2900 Canadiens âgés de 20 à 80 ans. La conseillère principale, relations publiques de Sun Life, Annie Martin, a dit au Journal de l’assurance que le Baromètre ne sera pas publié dans son ensemble et que les chiffres dévoilés sont ceux rendus publics.