Un tiers des conseillers n’a pas encore communiqué à ses clients les détails de la divulgation obligatoire prévue dans le cadre de l’entrée en vigueur de la phase II du MRCC. En effet, selon un sondage effectué par le Journal de l’assurance et dont les résultats ont été rendus publics ce jeudi 17 novembre, à l’occasion du Congrès 2016 de l’assurance et de l’investissement, ils sont seulement 70 % à avoir déjà transmis à leurs clients un rapport sur les frais et rémunération.

Parmi les raisons invoquées, les conseillers retardataires affirment ne pas avoir eu la chance de rencontrer leurs clients, ne pas avoir d’idée précise sur la façon d’en discuter, ne pas être au courant de l’obligation, ou encore, ne pas savoir que c’est à eux et non à leur cabinet de le faire.

Manque d’intérêt de la part des clients

Selon les conseillers interrogés, les autres raisons concernèrent le manque d’intérêt de la part des clients ou le fait que ces deniers soient déjà au courant. De leur côté, certains conseillers déplorent un manque de soutien : manque d’outils et manque d’informations sur ce qu’il convient de divulguer.

Pour rappel, les courtiers en valeurs mobilières ont jusqu’au mois de juillet 2017 pour envoyer à leurs clients un rapport annuel sur les frais et la rémunération et un rapport annuel sur les rendements. Ils pourront choisir d’intégrer ces renseignements aux relevés de comptes de leurs clients.

40 % au moment de l’envoi des rapports

Parmi les conseillers qui n’ont pas encore communiqué à leurs clients les détails de la divulgation obligatoire prévue dans le cadre de l’entrée en vigueur du MRCC2, ils sont 40 % à affirmer qu’ils le feront au moment de l’envoi des rapports, d’ici 3 mois (15 %), d’ici 3 à 6 mois (23 %), durant la période des REER (22 %).

De plus, parmi ceux qui ont déjà parlé de MRCC2, 95 % l’ont fait en personne, par téléphone (30 %), par courriel (20 %) ou par le biais de dépliant (9 %) et de courrier (6 %). Ils ont communiqué les détails de la divulgation obligatoire en 2015 pour 42 % des personnes interrogées, au 1er trimestre 2016 (18 %), au 2e trimestre 2016 (9 %), au 3e trimestre 2016 (2 %).

Conseillers et cabinets ne sont pas sur la même longueur d’onde

La majorité des conseillers n’ont pas utilisé les outils fournis par leur cabinet concernant la divulgation obligatoire prévue dans le cadre de l’entrée en vigueur de la phase II du MRCC. En effet, toujours selon le sondage effectué par le Journal de l’assurance, 58 % des conseillers en assurances de personnes interrogés affirment ne pas avoir utilisé les outils fournis par leur cabinet.

Parmi les raisons invoquées, les conseillers assurent que leur cabinet ne leur a fourni aucun outil (30 %); qu’aucun outil disponible ne correspondait à leurs besoins (30 %); qu’ils n’ont pas eu besoin ou ont employé leurs propres outils pour le faire (40 %).