Munich Re Canada veut offrir davantage de solutions à ses clients pour les aider à faire croitre leurs ventes et améliorer leurs processus en assurance vie, a révélé Stéphane Rochon, récemment devenu vice-président, innovation de produits et développement de la distribution, pour le réassureur.

Dans la foulée de son arrivée à Munich Re en janvier, l’ancien vice-président des ventes et du markéting d’Humania Assurance, M. Rochon est entré en fonction au sein d’une équipe qui se dédie à l’innovation.

Son mandat consiste à développer de nouveaux concepts d’assurance pour aider les assureurs à stimuler la croissance des ventes en assurance de personnes. Il doit entre autres proposer des solutions pour améliorer les processus de vente et d’émission. « Personne ne trouve normal que l’émission d’une police prenne 45 jours », dit M. Rochon.

Appelé à analyser les diverses tendances à travers le monde et rencontrer ceux qu’il appelle des incubateurs, M. Rochon croit que la technologie va changer la donne. « Je passe 50 % de mon temps de travail à rencontrer des entreprises d’informatique en démarrage », révèle-t-il. Munich Re souhaite ainsi choisir des projets-pilotes prometteurs, explique M. Rochon.

Il relate l’exemple d’un entrepreneur américain auteur d’une technologie porteuse. Elle permet d’offrir une police dont le prix variera chaque mois selon le nombre de pas marchés par l’assuré. Le processus s’accompagne d’un bracelet intelligent. Semblable à celle de Vitality qu’offre Manuvie, cette technologie portable est plus linéaire, explique M. Rochon.

Autre tendance majeure qu’il observe : la vente de produits d’assurance aux employés par l’entremise du site Web de leur régime d’assurance collective. « Je suis très inspiré par ce que je vois aux États-Unis. L’assuré en collectif peut par exemple acheter d’autres produits à travers le site Web de l’assureur. Il s’agit de produits complémentaires ou facultatifs. » Stéphane Rochon précise toutefois que cette technologie demeure peu avancée au Canada.

Une équipe de Munich Re s’active également à temps plein à l’analyse des mégadonnées. Elle effectue une recherche sur le comportement des polices d’assurance vie après un certain laps de temps, a révélé Stéphane Rochon. « Qu’arrivera-t-il à une police d’assurance vie après 10 ans ? Pourquoi l’assuré l’annule… ou ne l’annule pas ? Plus l’hypothèse de l’assureur sera précise, plus ses taux d’assurance seront bas », soutient M. Rochon. Les travaux donnent selon lui des pistes intéressantes. Munich Re prépare aussi un sondage auprès de 2 000 consommateurs sur l’assurance maladies graves. Les analystes porteront une attention particulière au processus d’achat des 40 ans et moins, révèle M. Rochon.