Avec 336 événements catastrophiques dénombrés, dont 189 catastrophes naturelles, 2014 fait figure d’année record selon une étude publiée par le réassureur Swiss Re. Plus de 12 700 personnes ont perdu la vie ou sont portées disparues à la suite de ces catastrophes.

Les dommages économiques totaux engendrés par les catastrophes naturelles et techniques se sont établis à environ 110 milliards de dollars US (G$) en 2014. Ce qui représente une baisse par rapport aux 138 G$ de 2013 et un niveau nettement inférieur à la moyenne, corrigée de l’inflation, de 200 G$ pour les 10 années précédentes. L’Asie a été la plus durement frappée par des cyclones dans le Pacifique à l’origine de la majorité des dommages. Les événements météorologiques en Amérique du Nord et en Europe ont été responsables de la majeure partie des dommages restants.

Les dommages assurés se sont inscrits à 35 G$, soit une baisse par rapport aux 44 G$ de 2013 et un bilan sensiblement inférieur à la moyenne, corrigée de l’inflation, de 64 G$ pour les 10 années précédentes. Tout comme ces dernières années, le recul s’explique en grande partie par une saison cyclonique clémente aux États-Unis. Sur la totalité, les catastrophes naturelles ont coûté 28 G$ aux assureurs et les catastrophes techniques 7 G$.

Aux États-Unis et en Europe, de nombreux sinistres étaient dus aux tempêtes orageuses sévères (connues également sous le nom de tempêtes convectives sévères), générant de la grêle, des vents violents, des pluies torrentielles et des tornades. Les conditions hivernales rigoureuses aux États-Unis et au Japon ont représenté l’autre cause majeure de sinistres en 2014.

Le nombre de victimes à la suite d’événements catastrophiques n’a rarement été aussi faible qu’en 2014, bien que le nombre de catastrophes n’ait jamais été aussi élevé en une seule année. Les améliorations des systèmes d’alerte précoce et du niveau de préparation aux situations d’urgence se sont traduites par un nombre moins important de victimes que par le passé dans des situations similaires. Les progrès de la prévention au niveau local et le renforcement des mesures d’atténuation pour favoriser la résilience seront les variables clé des bilans humains à l’avenir, plus particulièrement si la fréquence des catastrophes naturelles augmente sous l’effet du changement climatique.