Le torchon brûle entre le Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF) et l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF). Par communiqués interposés, les deux organismes sensés défendre les intérêts des conseillers financiers s’invectivent, tentant de justifier leur action et d’affirmer tour à tour leur légitimité.

Tout débute lorsque, dernièrement, l’APCSF a tenu à clarifier auprès de ses membres la différence entre le CDPSF et l’APCSF.

L’APCSF tire la première

 « Le CDPSF est une personne morale […] n’ayant nulle autre fin que le regroupement de professionnels en services financiers. Elle n’a aucun pourvoir de représentation ou de défense de ses membres », peut-on lire dans le document.

Signé par Flavio Vani, le président et porte-parole de l’association, le communiqué ne manque pas de souligner le « statut officiel » de l’APCSF, « une association […] qui a un pouvoir légal de représentation et de défense des intérêts de ses membres ».

En résumé, conclut le communiqué, le CDPSF et l’APCSF n’ont pas la même mission ni les mêmes objectifs.

Le CDPSF contre-attaque

Il n’en fallait pas plus pour que le CDPSF contre-attaque par la voix de son président, Mario Grégoire, et dénonce « avec fermeté » les propos tenus par l’APCSF à son sujet.

« J’ai été estomaqué à la lecture de telles affirmations. C’est de la désinformation. On insulte l’intelligence des professionnels en services financiers. Le Conseil exige une rétractation immédiate de la part l’APCSF », a ainsi réagi le PDG du CDPSF.

Dans ce communiqué, il est précisé que « l’argumentaire de l’APCSF est purement farfelu », le Conseil rappelant qu’il est le résultat de l’action combinée du Gouvernement du Québec, de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et de la Chambre de la sécurité financière (la Chambre).

Enfin, Mario Grégoire s’adresse directement à Flavio Vani, l'appelant à un peu plus de retenue. « Le Conseil aurait été à la base de la création de la Chambre et ne pourrait pas représenter ses membres aujourd’hui? Un peu de sérieux M. Vani », a ainsi protesté M. Grégoire.