Les fournisseurs de systèmes de gestion de cabinet ne croient pas que le projet de loi 150 aura un impact sur eux.

David Larkin, PDG de Logiciels Deltek, en voit toutefois un, mais il sera positif, dit-il. Il croit que ce projet obligera les petits courtiers qui n’ont pas encore un système de gestion à s’en doter.

La principale mesure du projet de loi 150, s’il est adopté dans sa forme actuelle, est d’obliger les courtiers à offrir quatre soumissions d’assurance à leurs clients, provenant d’assureurs différents. Certains courtiers qui ne traitaient qu’avec un assureur pouvaient traiter leur volume à partir du système interne de cet assureur, ont fait savoir diverses sources au Journal de l’assurance, qui ont demandé de conserver l’anonymat. Avec le projet de loi 150, il pourrait être difficile pour celui qui voudrait demeurer courtier de procéder ainsi, disent ces mêmes sources.

Philippe Joassin, d’Applied Systems, dit que son système a toujours été bâti en fonction des courtiers indépendants, qui traitent avec plusieurs assureurs. Son collègue Stéphane Lacasse ajoute que le système supporte déjà la tarification en ce sens.

Laurent Nadeau, de Technologie Keal, y voit une occasion exceptionnelle pour le courtier. L’occasion lui sera offerte de faire valoir son rôle-conseil, dit-il.

« L’agent direct peut aussi offrir ce rôle-conseil, sans le choix qui vient avec. Avec la mise sur pied du cadre de vente d’assurance par Internet, l’agent perdra cet aspect du conseil. Il faut donner au courtier l’outil qui permettra au consommateur d’aller sur son site Web et de lui offrir un choix. »