Associé chez PricewaterhouseCoopers (PwC), Philippe Thieren encourage toutes les compagnies d’assurances à répondre au sondage de l’IASB. « Cet organisme écoute et ce ne serait pas la première fois qu’il recule », soutient-il. La phase II vient en effet des pressions qui ont été faites depuis 2000, lorsque les normes pour les contrats d’assurance sont parues une première fois lors de la phase I. « Le poids du Canada n’est pas négligé et son expertise comptable est reconnu mondialement. L’IASB écoute chaque marché, mais avec une perspective internationale. Pas plus ou moins le Canada que le Japon ou la Chine », dit-il.

Malgré certaines réserves, Philippe Thieren estime que le document actuel constitue un « gros progrès » par rapport au premier document émis quelques années plus tôt. « Il n’est pas parfait et il risque de poser des problèmes au Canada, mais est-ce qu’on doit le rejeter en bloc? Je ne crois pas », lance M. Thieren. Il ajoute que les principales difficultés appréhendées résident surtout dans la façon d’interpréter les résultats financiers. Pour sa part, M. Thieren intensifie sa mission de formation auprès des assureurs.