Vice-président au secrétariat et à la trésorerie de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM), Pascal Poirier vante l’agilité que procure selon lui l’autogestion d’un régime d’assurance collective.

Le FPPM gère ses assurances collectives depuis 1954, et a amorcé l’autoassurance avec l’assurance maladie et l’assurance dentaire. En 2017, ces deux régimes sont toujours autoassurés, après une temporaire incursion d’un assureur en couverture dentaire, relate M. Poirier. L’assurance vie, l’assurance voyage et annulation, et la garantie mutilation et décès accidentel sont prises en charge par SSQ Groupe financier.

Le régime assure 9 593 personnes, soit environ 15 000 avec les conjoints et enfants. Parmi les assurés du FPPM figurent entre autres 4 550 policiers actifs, et 3 553 policiers retraités de plus de 65 ans. La prime totale de toutes les garanties du régime atteint 21,7 millions de dollars (M$), dont 11,4 M$ sont dévolus à l’assurance maladie et 5,1 M$ à l’assurance dentaires. L’assurance vie coute quant à elle 4,2 M$ et l’assurance voyage et annulation près de 1 M$.

Pourquoi l’autogestion de l’assurance ? « Premièrement parce que c’est dans l’ADN des policiers de Montréal de prendre leurs affaires en main. Nous le faisons pour nos assurances et pour notre fonds de pension », a répondu M. Poirier. Il revient sur l’agilité, en mentionnant que rapatrier l’assurance dentaire lui a permis de dégager des sommes, mais aussi d’offrir aux participants la carte de remboursement direct des paiements de médicaments. Il est aussi facile pour le preneur de modifier des garanties ou de les retirer.

La propriété de l’expérience permet pour sa part de détecter les problèmes de santé les plus couteux et les comparer à l’ensemble du marché. L’analyse du FPPM révèle ainsi que les troubles inflammatoires représentent 12 % des couts de la couverture d’assurance maladie, soit le problème de santé le plus couteux, alors que la barre se situe plus près des 8 % dans l’ensemble du marché. Pour le TDAH, l’expérience du régime révèle que ce problème compte pour 10 % des couts, contre 3 % dans l’ensemble du marché. « La différence est énorme. Pourquoi ? Nous ne le savons pas encore », dit M. Poirier.

Le cancer compte pour 7 % des couts d’assurance maladie du régime, contre 3 % dans l’ensemble du marché. Autre décalage que la FPPM entend investiguer, a révélé M. Poirier. En revanche d’autres troubles vécus par les policiers de Montréal dénotent un impact moindre sur le régime de la FPPM que dans l’ensemble du marché. Notamment, les troubles cardiaques ont compté pour 8 % des couts, contre près de 13 % dans l’ensemble du marché.