Freddy Marcantonio, vice-président, développement des affaires et de la distribution, de Tag, corrobore les propos d’Aldo Arcaro sur les pratiques des assureurs en matière de vol automobile. Sur les 20 assureurs que l’on retrouve en assurance automobile au Québec, il juge que 13, voir 14 assureurs ont des pratiques exemplaires en matière de vol automobile. Les autres tirent toutefois l’industrie vers le bas, mentionne-t-il.

« Ça devient de l’anti-sélection. Tôt ou tard, ces assureurs se retrouvent avec des problèmes dans leur portefeuille de risques.»

Il souligne que des assureurs le consultent pour voir si tel modèle requiert une protection particulière. « Les actuaires employés par les assureurs étudient les réclamations passées. Nous, on vit le viol auto au présent, en temps réel. On va donc chercher la confiance de l’assureur pour cela. »

Qu’est-ce qui explique la situation des assureurs qui tirent de la patte ? M. Marcantonio croit qu’il y a une nonchalance de leur part vis-à-vis le vol auto, voir une certaine naïveté.

Il déplore lui aussi que la presque-totalité des assureurs protège différemment des véhicules s’ils se retrouvent dans une flotte commerciale. « C’est très inégal. On voit même des assureurs qui font du cas par cas pour régler le tout, en fonction du passé de réclamation du client. Les voleurs ne tiennent pas compte de cela quand vient le temps de voler un véhicule », dit-il.