Après près de cinq ans d’existence, le membership de la Fédération des courtiers d’assurance indépendants du Québec (FCAIQ) demeure faible. L’organisme comptait une trentaine de cabinets membres il y a un an. Il n’en compte plus que quinze.Son porte-parole, Louis Cyr, ne cache pas que ce chiffre est quelque peu gênant, mais affirme que la Fédération n’en est pas découragée pour autant. « Nous ne sommes pas en mode panique. Nous sommes à la croisée de nos années difficiles. Les cabinets de courtage se portent bien financièrement. Ils sont moins portés sur la défense de leurs intérêts », dit-il.

Les finances de l’organisme se portent bien, malgré peu de membres. La FCAIQ dispose d’un solde de 35 000 $ dans ses coffres. Elle a engrangé 40 000 $ en dépenses en 2013-2014 pour 16 000 $ de revenus. Le surplus provient des cotisations des années précédentes.

Pour 2014-2015, la Fédération entend maintenir ce solde de 35 000 $ et générer des revenus de 30 000 $, pour des dépenses correspondantes. « Les outils que nous avions à développer le sont. On ne s’occupera pas de ce que font le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ) et les bannières. Notre budget sert à défendre l’indépendance des cabinets de courtage. Nous ne voulons pas amasser de l’argent pour rien. D’ailleurs, tout surplus servira à diminuer la cotisation de nos membres », dit M. Cyr.

La Fédération a aussi entrepris des démarches pour se faire reconnaitre comme organisme défendant les intérêts des courtiers auprès de l’Association des courtiers d’assurance du Canada (ACAC). « Nous sommes sans réponse, en ce moment. Nous n’avons pas enregistré de refus et nous nous attendons à obtenir cette reconnaissance », dit M. Cyr.

La FCAIQ a aussi entrepris un rapprochement avec le RCCAQ. Lors d’une rencontre tenue l’an dernier, les hauts dirigeants de la FCAIQ ont présenté leur mémoire sur la refonte de la loi 188 à deux dirigeants du Regroupement. Les deux organismes ont aussi évoqué la possibilité que leurs membres respectifs deviennent membres de l’association concurrente.

M. Cyr a d’ailleurs collaboré avec le RCCAQ dans le dossier de l’assurance de remplacement. Au cours des derniers mois, le Regroupement a lancé un appel au public pour recueillir des plaintes de consommateurs qui se sont sentis lésés par des concessionnaires automobiles. À la demande du RCCAQ, M. Cyr a remis une vingtaine de cas de consommateurs à qui il est venu en aide.