Univesta Assurances et services financiers a réalisé trois acquisitions en avril, ce qui porte son total à six pour 2014. Son président, Bernard Chagnon, s’attend à en réaliser une ou deux autres, d’ici la fin de l’année.

Deux des trois cabinets acquis par Univesta sont situés à Sherbrooke, en Estrie. Il s’agit de Duclos & Vaillancourt et d’Assurances C Labrecque et Fils.

« Ça nous donnera un bon positionnement stratégique dans cette région, a dit M. Chagnon en entrevue au Journal de l’assurance. On y avait un bureau, mais pas un grand volume. Ces acquisitions nous permettent d’avoir un volume de 10 millions de dollars (M$). Ça nous donne une masse critique intéressante. On sera un joueur qui aura un impact dans cette région, désormais. »

Le troisième cabinet acquis est établi à Blainville, sur la Rive-Nord de Montréal. Il s’agit de Les Assurances Jacques Thibault. « Nous avons un bureau à Boisbriand qui prend beaucoup d’expansion. Beaucoup de nos employés demeurent sur la Rive-Nord de Montréal. Travailler à cette succursale est très attrayant pour eux », dit M. Chagnon.

Les vendeurs ont accepté de céder leurs cabinets pour des raisons différentes, ajoute-t-il. « Duclos & Vaillancourt était un cabinet que nous connaissons bien pour avoir acheté leur volume d’assurance aux entreprises, en 2011. Ils avaient aussi entamé des négociations avec Assurances C Labrecque. On a donc fini le travail commencé par Carl Duclos », dit M. Chagnon.

Quant à Les Assurances Jacques Thibault, c’est le deuxième cabinet qu’Univesta acquiert à Blainville, depuis le début de l’année, l’autre étant Assurances H. Jasmin. « Ces deux cabinets avaient aussi entamé des discussions, Jasmin voulant acheter Thibault. On a donc fini le travail, là aussi », dit M. Chagnon.

En janvier, Univesta avait renforcé sa présence dans l’Est du Québec en achetant Les Assurances Maurice de Champlain, ainsi que le volume d’assurance des particuliers de Murray, Charest et Ross, courtiers d’assurances générales. Univesta possède maintenant un volume de primes dépassant les 110 M$.

M. Chagnon convient qu’intégrer toutes les opérations des cabinets acquis représentera un défi. « Nous avons réalisé plusieurs acquisitions, au cours des dernières années. Nous sommes rendus très agiles là-dedans. On planifie les intégrations avant même d’annoncer la transaction. On sait donc ce qui va se passer, que ce soit sur le plan des transferts des systèmes informatiques ou de l’aménagement des bureaux », dit-il.

Univesta ne caresse pas nécessairement l’ambition d’être une force dans toutes les régions du Québec. M. Chagnon préfère cibler les régions où son cabinet aura une présence importante. « Nous sommes une force dans tout ce qui est à l’est de Québec, surtout dans le Bas-Saint-Laurent, dans le Témiscouata et à Matane, entre autres. L’Estrie, Montréal et la Rive-Sud sont aussi des endroits où nous avons une bonne présence. Sur la Rive-Nord de Montréal, nous sommes partis de zéro, mais les deux acquisitions que nous y avons réalisées nous aideront. »

Pour s’établir dans une région, M. Chagnon juge que celle-ci doit être propice au développement économique et que son cabinet puisse y détenir un volume intéressant. « Il faut un volume minimal de 5 M$ pour s’établir dans une région. Sinon, ça devient difficile. On achète des cabinets quand les bonnes occasions se présentent. On ne cible pas de région en particulier, même si on provoque les acquisitions, en général. Il faut être stratégique », dit-il.

Le président d’Univesta dit avoir encore quelques acquisitions dans le collimateur. Il s’attend à en conclure encore une ou deux, d’ici la fin de 2014.