Questionné sur l’opportunité de permettre la vente par Internet sans représentants, le PDG d’iA Groupe financier, Yvon Charest a dit ne pas y voir de problème.

Il a fait allusion au travail de l’Autorité des marchés financiers en cette matière, lors d’une entrevue accordée au Journal de l’assurance, en marge de son assemblée annuelle du 5 mai. « Le régulateur a voulu s’assurer que si cela doit se faire sur Internet, que ce soit bien fait », a dit M. Charest.

Dans son document d’orientation, l’Autorité propose au ministère des Finances de profiter de la révision de la Loi sur la distribution des produits et services financiers pour encadrer ce mode de distribution, et permettre que l’intervention d’un conseiller ne soit pas obligatoire. « Nous devons nous préparer à ce qu’une partie de la population veuille utiliser uniquement Internet comme moyen de se procurer de l’assurance », dit M. Charest.

iA a d’ailleurs testé l’appétit des consommateurs pour acheter de l’assurance en ligne. « Nous avons fait le test en assurance auto avec nos partenaires de distribution. Sur leurs sites de magasinage d’auto en ligne, ils offraient la possibilité d’acheter et magasiner une assurance. La proportion d’acheteurs a été minuscule. Il faut comprendre que le consommateur est sur un high d’acheter sa voiture de rêve : il n’est pas excité de magasiner son assurance. Il le fera plutôt après, en même temps que la paperasse d’usage. »

L’assureur a aussi testé d’autres produits simples, tels les régimes enregistrés d’épargne-étude (REEE). « Nous avons aussi testé un outil pour les conseillers, avec un bouton à cliquer qui permet de les faire intervenir dans le cycle de vente par Internet. Mais nous avons besoin de plus de données et de documentation avant de statuer au potentiel de succès. Il est prématuré et inutile de prendre des positions campées. C’est le client qui décidera comment il veut acheter », dit M. Charest.