Les assureurs québécois qui souscrivent des risques pour les voitures de tourisme ont affiché une perte en 2015. C’est une première depuis 1999.

Ainsi, les assureurs de dommages ont totalisé une perte combinée de 10 552 000 $ en 2015 au Québec pour les véhicules de tourisme. Heureusement, lorsqu’on ajoute tous les autres types de véhicules, cette perte se transforme en bénéfice de 16 130 000 $.

Le secteur des véhicules de tourisme représente à lui seul 81% des risques souscrits en assurance automobile au Québec. C’est donc dire que la souscription des véhicules de loisir et en automobile des entreprises a permis de dégager un bénéfice d’environ 900 000 $.

Ces données proviennent du rapport statistique annuel 2015 de l’Autorité des marchés financiers. Le régulateur y partage aussi quelques constats.

L’Autorité y fait remarquer que le niveau des bénéfices a oscillé entre 10,8% et 15,6% des primes acquises de 2006 à 2011 pour l’ensemble des véhicules. Toutefois, de 2012 à 2015, il est inférieur à 10%, et même sous la barre des 1% pour 2015.


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En ce qui concerne les voitures de tourisme, le niveau des bénéfices a chuté sous la barre des 10% en 2011, avec une perte en 2015. Cette perte est estimée à 0,4% des primes acquises pour les voitures de tourisme, tandis qu’il y a un bénéfice de 0,5% des primes acquises pour l’ensemble des véhicules.

Le bénéfice ou la perte d’une année est déterminé en comparant le cout des sinistres et des frais d’exploitation aux revenus découlant des opérations. Ces revenus correspondent aux primes acquises et aux revenus de placement liés aux opérations.

L'Autorité mentionne aussi que le montant des primes acquises pour les véhicules de tourisme a augmenté légèrement par rapport à 2014, présentant une hausse de 1,6 % en 2015. Le régulateur ajoute que depuis quelques années, il y a très peu de variation dans le montant total des primes acquises.

« Toutefois, comme le marché présente une croissance de la demande d’assurance entrainée à la fois par l’augmentation du nombre de véhicules dans le parc automobile et du nombre de permis de conduire, le montant des primes acquises a connu une progression de près de 10 % depuis 2006 pour cette catégorie de véhicule. »

Plus de voitures assurées

Autre constat relevé par l’Autorité : le montant des primes acquises pour les véhicules de tourisme augmente légèrement par rapport à 2014, présentant une hausse de 1,6 % en 2015. « Depuis quelques années, il y a très peu de variation dans le montant total des primes acquises. Toutefois, comme le marché présente une croissance de la demande d’assurance entrainée à la fois par l’augmentation du nombre de véhicules dans le parc automobile et du nombre de permis de conduire, le montant des primes acquises a connu une progression de près de 10 % depuis 2006 pour cette catégorie de véhicule. »

L’Autorité fait aussi le point sur la gestion des dépenses des assureurs automobiles du Québec dans son rapport. « La proportion des frais d’exploitation par rapport aux primes acquises ne fluctue que très légèrement d’une année à l’autre. Normalement, en raison de la forte concurrence dans le marché, une pression à la baisse est exercée sur ces frais, incitant les assureurs à multiplier les mesures visant à réduire leurs frais d’exploitation ou du moins à les maintenir au même niveau. »

Toutefois, au cours des dix dernières années, une tendance à la hausse se dessine au niveau des frais d’exploitation, indique le régulateur. « En 2006, pour les voitures de tourisme, ces frais représentaient 26,7 % des primes acquises, tandis que le niveau estimé pour 2015 est de 30,9 % des primes acquises. Les variations les plus importantes au chapitre des dépenses proviennent principalement des sinistres. Il faut donc trouver là les principales explications de la fluctuation des résultats », conclut l’Autorité.