Les premières estimations de Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ), sous licence du Bureau d’assurance du Canada (BAC), révèlent que la tempête de grêle qui a frappé la région de Calgary le 5 août est le deuxième événement assuré le plus coûteux de l’histoire canadienne.
Le BAC avertit que cet événement, ainsi que les autres pertes records de l’été 2024, exerceront une pression à la hausse sur les primes d’assurance dans les mois à venir.
Selon les premières estimations de CatIQ, la tempête de grêle en question a engendré plus de 130 000 réclamations totalisant près de 2,8 milliards de dollars. « À la fin de la tempête, près d’une maison sur cinq à Calgary était touchée », ajoute le BAC dans un communiqué concernant ces estimations initiales.
Le BAC souligne que l’ampleur de l’impact est sans précédent. Des tempêtes de grêle précédentes dans la région de Calgary, notamment celles de 2020 et 2021, avaient causé respectivement plus de 1,2 milliard et 700 millions de dollars en dommages assurés.
Besoin accru de résilience
« Compte tenu de ces tendances, il est essentiel que les gouvernements réinvestissent dans des programmes tels que le programme municipal Programme de rabais pour toitures résilientes qui contribuent à accroître la résilience des maisons et des entreprises aux futurs épisodes de grêle », ajoute le BAC.
En tout, cet été, l’industrie de l’assurance a reçu environ 228 000 réclamations liées aux quatre principaux événements météorologiques catastrophiques survenus, notamment le complexe d’incendies de forêt de Jasper, les inondations éclairs dans la région du Grand Toronto et les inondations à travers le Québec à la suite de l’ouragan Debby.
En 2023, les intempéries ont causé plus de 3,1 milliards de dollars de dommages assurés. « Les pertes assurées liées aux phénomènes météorologiques violents au Canada dépassent désormais régulièrement les 2 milliards de dollars par an. À titre de comparaison, entre 2001 et 2010, les assureurs canadiens ont enregistré en moyenne 701 millions de dollars par an de pertes liées aux phénomènes météorologiques violents », précise le BAC.