Les retraités de sexe masculin vivraient en moyenne un an et demi de moins que prévu après 65 ans, selon les plus récentes données de Club Vita Canada, une firme spécialisée en analyse de la longévité pour les régimes de retraite canadiens. Les retraitées de sexe féminin vivraient elles environ six mois de moins que ce qu'indiquent les prévisions.

« Selon nos données, certains régimes de retraite à prestations déterminées surestiment la durée de vie actuelle de leurs participants et adoptent par conséquent une approche trop conservatrice dans  la capitalisation de leurs obligations, explique Ian Edelist, chef de la direction de Club Vita Canada. La correction de cette surestimation pourrait réduire les passifs actuariels jusqu'à 6 %, permettant ainsi d'améliorer le bilan des caisses de retraite et celui des promoteurs de régimes par la simple utilisation d'hypothèses de longévité plus précises et à jour. »

Plus de 500 000 retraités de plus de 40 régimes

Le nouveau bassin de données sur la longévité provenant des membres de Club Vita Canada couvre un large éventail d'industries et de régions géographiques, tant dans le secteur public que privé. Il concerne plus de 500 000 retraités canadiens de plus de 40 régimes de retraite. Contrairement à l'étude sur la mortalité des retraités canadiens (CPM) qui repose sur des données allant jusqu'en 2008, l’étude de Club Vita Canada réunit des données validées jusqu'en 2014.

« Naturellement, le coût ultime d'un régime de retraite sera déterminé par la durée de vie réelle de ses participants. Mais les hypothèses faites aujourd'hui ont une incidence réelle sur des engagements d'une telle durée, explique Douglas Anderson, fondateur de Club Vita au Royaume-Uni. Les données de Club Vita fournissent aux promoteurs de régimes les outils dont ils ont besoin pour évaluer leur volonté de conserver leur risque de longévité ou de s'en acquitter en le transférant à une compagnie d'assurance. »