La gestion et l’analyse des données sont essentielles pour les compagnies d’assurance, mais seulement 5 à 10 % d’entre elles tirent parti de leurs investissements dans les données et la technologie, selon une nouvelle étude du cabinet de conseil en gestion Bain & Company.
« Le grand défi consiste à analyser les nouvelles formes de données et à en extraire des informations utiles », écrivent les analystes dans le document intitulé Insurers Can Parlay Technology into a Competitive Advantage.
« L’utilisation habile des données — qu’il s’agisse des informations collectées par les capteurs d’inondation dans une usine de fabrication ou des photos prises par un conducteur de son véhicule endommagé — est devenue un avantage concurrentiel pour les compagnies d’assurance. Des zettaoctets de données, en grande partie non structurées, proviennent désormais de voitures, de maisons, d’usines et des humains connectés », affirment-ils.
« L’augmentation des quantités et des formats de données exacerbe le défi », indiquent les auteurs en ajoutant qu’il n’est pas possible de procéder à des analyses avancées sur une structure technologique ancienne.
Des données à plus grande fréquence
« Les systèmes monolithiques et centraux ne peuvent pas gérer des données à plus haute fréquence et qui se présentent sous différentes formes. De plus, l’orchestration ne fonctionne que lorsque les données deviennent un atout pour l’ensemble de l’entreprise, et non lorsqu’elles sont contenues dans le silo d’un seul département », écrivent les analystes.
Selon les auteurs, l’obtention d’un leadership technologique peut ajouter 3 % de croissance aux primes d’une entreprise, réduire les ratios de dépenses de 5 % et augmenter les taux de promotion nets de 8 %.
« Ces leaders technologiques constituent actuellement un petit groupe », écrivent-ils. « La grande majorité des assureurs n’ont pas tiré de valeur substantielle de leurs efforts à ce jour. »
Investir de manière ciblée
Bain & Company suggère aux entreprises de définir clairement leurs priorités, de s’appuyer sur les données plutôt que sur les applications, d’investir dans les outils et les capacités adéquats et d’orchestrer leurs initiatives.
« La position de départ et l’ambition du fournisseur devraient guider les investissements technologiques spécifiques et la définition des priorités », affirme le cabinet.
« Un investissement ciblé crée un cercle vertueux d’augmentation de la valeur, de croissance de la part de marché et de capacité à investir davantage dans les innovations technologiques au fur et à mesure qu’elles se matérialisent », notent les auteurs.
« En revanche, les entreprises qui adoptent une approche plus dispersée risquent de voir leurs ambitions commerciales réduites à néant par des investissements dilués dans des priorités concurrentes, une valorisation faible et des performances à la traîne », concluent-ils.