Qui dit moins d’habitations vendues, dit moins d’assurances vie vendues.

De fait, les ventes d’assurance vie ralentissent au Royaume-Uni en raison d’une baisse des achats de propriétés causée par la pandémie de la COVID-19, note GlobalData.

« Les mesures de confinement ont interrompu l’activité immobilière. Elles ont ralenti les ventes de propriétés, une tendance qui devrait se poursuivre à court terme », dit Beatriz Benito, analyste séniore en assurance pour la firme de recherche spécialisée en données et en analytique.

D’après cette dernière, c’est le marché de l’assurance vie temporaire qui va écoper. Ces produits sont souvent liés à l’hypothèque d’une nouvelle propriété, précise-t-elle.

« Outre les difficultés d’aller chercher de nouveaux clients, les assureurs vie peuvent s’attendre à un marché stagnant, susceptible de se contracter », croit Mme Benito.

Un sondage de GlobalData a d’ailleurs été réalisé à ce sujet au Royaume-Uni au deuxième trimestre de 2019. Ce dernier montrait que 51,3 % des 4 000 personnes sondées ayant acheté une police d’assurance temporaire l’avaient liée à un prêt hypothécaire.

D’autres causes du ralentissement

D’autres facteurs ont également contribué au ralentissement des ventes en assurance vie, note GlobalData.

Selon elle, l’obtention de rapports médicaux lors de l’achat d’une police d’assurance est présentement plus difficile au Royaume-Uni en raison de la pandémie.

Beatriz Benito explique par ailleurs que « la plupart des assureurs-vie ont resserré ou modifié leurs exigences en matière de souscription, ce qui a eu un impact supplémentaire sur les ventes ».

« Il est devenu relativement courant de poser des questions sur le coronavirus aux nouveaux candidats, notamment si l’individu a déjà eu ou a présentement une toux sèche, s’il fait de la fièvre, s’il a été testé positif pour le coronavirus ou s’il s’est placé en quarantaine », précise Mme Benito.