Sun Life a annoncé qu’elle rehaussait à 5 millions de dollars (M$) la limite de couverture d’assurance vie individuelle que pourraient obtenir sans test de laboratoire les clients de 18 à 40 ans. La limite précédente de Sun Life était de 2 M$.

La nouvelle tarification touche tous les produits d’assurance vie individuelle de Sun Life. L’assureur estime que 76 % des clients pourraient demander une assurance vie sans tests de laboratoire grâce à cette nouvelle limite. Il fonde cette estimation sur les volumes des demandes d’assurance vie reçues récemment.

« L’analytique avancée nous permet de déterminer si les Clients doivent passer des tests de laboratoire pour leurs demandes d’assurance vie », a expliqué Norm Leblond, vice-président, tarificateur en chef et responsable de la gestion des risques liés aux règlements de Sun Life. « Les Clients bénéficient d’une expérience moins invasive, les rendez-vous et les tests étant maintenus au minimum », ajoute M. Leblond.

À la demande du Portail de l’assurance, Sun Life a donné des exemples de scénarios pouvant nécessiter des tests de laboratoire. Parmi eux : des clients ayant un indice de masse corporelle élevé, des antécédents de diabète ou de maladie rénale.

Prédictions et intelligence artificielle

Dans son communiqué, Sun Life explique que ses modèles prédictifs permettent de cerner des risques autrement qu’au moyen d’examens médicaux.

Dans un échange par courriel, Norm Leblond a précisé au Portail de l’assurance que Sun Life a implanté son premier modèle prédictif en 2019. L’assureur a mis l’accent sur les clients âgés de 18 à 40 ans, bénéficiant d’une couverture pouvant atteindre 1 M$.

« Au fur et à mesure que nous avons acquis de l’expérience, nous avons pu augmenter les âges et les montants pour lesquels nous utilisons l’analyse prédictive et l’intelligence artificielle, pour rendre le processus plus rapide, plus facile et moins invasif pour encore plus de clients », explique M. Leblond.

Pour y arriver, le modèle utilise les mêmes informations qu’un souscripteur utiliserait pour souscrire un dossier qui comprend les informations fournies par le client au cours du processus de demande, dit le vice-président et tarificateur en chef. « Ceux-ci comprennent à la fois les facteurs de risque médicaux et non médicaux présentés par un client. »

Risque minime

À savoir si Sun Life prend un trop grand risque, Norm Leblond répond que les modèles sont minutieusement testés à l’aide de dizaines de milliers de données d’applications et de l’expérience de souscription antérieure. Selon lui, l’impact potentiel sur la solidité financière de la compagnie est minime.