D’après le rapport Impact of COVID-19 : Individual Life Sales, Product Changes, Electronic Processing and Other Administrative Changes (Canada) de LIMRA, une baisse importante des ventes est prévue pour le deuxième trimestre de l’année.
Catherine Theroux, porte-parole de la firme de recherche, souligne que les mesures de confinement ont été mises en place au mois de mars. Pour cette raison, l’impact de la COVID-19 se fera ressentir plus tard.
« L’augmentation importante des ventes pour le premier trimestre n’était pas liée à COVID-19. Avec les fournisseurs qui signalent un nombre de demandes plus faible, il est clair que le deuxième trimestre pourrait être inférieur par rapport à l’année dernière dans une certaine mesure », a-t-elle affirmé au Portail de l’assurance.
Hausse de l’intérêt des consommateurs
Mme Theroux note que malgré les demandes en baisse, certaines entreprises « ont remarqué une augmentation de l’intérêt des consommateurs envers l’assurance vie ». Toutefois, d’après elle, rien ne porte à croire que la même chose se produit en assurance maladies graves.
« Il est possible que cela se produise aussi pour les produits contre les maladies graves, mais nous n’avons aucune recherche qui vient confirmer cela. Les produits contre les maladies graves couvrent des maladies spécifiques et non des épidémies virales. Ainsi, s’il y avait une augmentation de l’intérêt pour ces produits, cela proviendrait d’une augmentation générale de la sensibilisation au besoin d’assurance pour plusieurs raisons », explique-t-elle.
Chose certaine, la pandémie de la COVID-19 a « ajusté les attentes du marché » en ce qui a trait à la souscription, dit Catherine Theroux. « Près de la moitié des fournisseurs que nous avons interrogés ont indiqué qu’ils envisageaient de conserver une partie ou la totalité des exigences de souscription assouplies qui ont émergé en raison de la pandémie », dit-elle.
Baisse prévue pour les rentes
Au niveau des rentes, Todd Giesing, directeur de recherche sénior du Secure Retirement Institute de LIMRA, soutient que des défis attendent le marché canadien au cours des prochains mois. Dans un échange de courriels avec le Portail de l’assurance, il souligne lui aussi que la pandémie et ses conséquences ne sont arrivées qu’à la fin du premier trimestre.
Ainsi, M. Giesing va dans le même sens que Mme Theroux. Les impacts sur la vente des rentes se feront sentir lors du deuxième trimestre de 2020, dit-il.
« Les facteurs économiques ont évolué rapidement. Ils ne sont pas en faveur des produits de rente. Ce n’est qu’une partie des défis pour les assureurs. Les perturbations de l’activité des assureurs, des distributeurs et des conseillers dans un environnement de travail à distance auront un impact sur les ventes de rentes à l’avenir en 2020 », explique Todd Giesing.