En l’espace de quelques semaines, entre février et mars 2006, le dossier du conseiller financier Yvan Prévost a littéralement viré de cap. Le 8 février, M. Prévost reconnaît sa culpabilité à 18 chefs d’infraction à la Loi sur la distribution des produits et services financiers ainsi qu’au code de déontologie de la Chambre de la sécurité financière.

En mars, il décide de retirer son plaidoyer de culpabilité et de convoquer l’avocat du syndic de la Chambre de la sécurité financière devant le tribunal pour documenter sa nouvelle position.

Les faits reprochés au conseiller ont eu cours entre 2000 et 2002. Ces accusations vont de l’abus de confiance à l’omission de procéder à l’analyse des besoins financiers de certains clients en passant par la contrefaçon de leur signature.

En cours de route, M. Prévost a renvoyé son premier avocat Me Jean-François Bertrand. À la suggestion de ses nouveaux avocats, Me Jean-Pierre Rancourt et Me Marc Vaillancourt, il entend faire la preuve qu’il a agi sous pression en enregistrant un plaidoyer de culpabilité. Il allègue de plus qu’il ne savait rien de cinq nouveaux chefs d’infraction déposés au moment de plaider coupable. Les procédures viennent donc d’adopter un rythme lent. Et les points de détails de procédure de droit se sont multipliés. Le dénouement de cette affaire échevelée s’éloigne.