Generali Global Assistance compte offrir plusieurs nouvelles protections dans le marché canadien au cours des prochaines années. La filiale du géant italien Generali vient de lancer une plateforme visant la protection d’identité.

Le Journal de l’assurance s’est entretenu avec la présidente et chef des opérations de l’unité globale des services de protection et d’identité, Paige Schaffer, pour connaitre la vision du groupe envers le Canada. Elle souligne qu’il y a de bonnes occasions pour Generali Global Assistance d’y croitre.

« Les Canadiens sont parmi ceux qui ont le plus haut taux d’utilisation d’Internet de par le monde. Nous y comptons déjà plusieurs clients. On croit que certains de nos produits disponibles ailleurs dans le monde, dont aux États-Unis, conviendraient parfaitement au marché canadien. On croit que le lancement de notre plateforme de protection d’identité cadre avec les besoins des Canadiens », dit-elle.

Et la clé du succès d’une telle plateforme réside dans la veille que fait un fournisseur de services d’assistance envers les tentatives de fraude et de violations des données privées. « Nos spécialistes font une vigie constante du Dark Web. On fait aussi un suivi serré des rapports et des informations de crédit des employés de nos firmes clientes », dit-elle.

Generali Global Assistance mise sur une approche directe pour approcher ses clients, qui sont des entreprises. Mme Schaffer souligne d’ailleurs que puisque sa compagnie compte des assureurs parmi ses clients, celle-ci ne veut pas entrer en concurrence avec eux. « On veut se poser comme un réducteur de risques pour nos entreprises clientes. »

Veiller sur le Dark Web

Comment peut-on faire une veille du Dark Web ? Le tout passe par des moyens complexes, dit Mme Schaffer, allant de l’emploi d’algorithmes poussés à celui de cibler des hackers. « Nous avons plusieurs spécialistes en la matière. Nous ne pouvons être aussi bons que les gens que nous employons. Nous avons un grand souci à ce niveau. »

L’entreprise se positionne aussi dans des segments où peu de concurrents sont présents. « Nous sommes souvent le seul joueur dans les segments que nous visons. C’est pourquoi nous ne ciblons pas directement le consommateur dans le moment. Ça pourrait changer dans le futur, mais on ne souhaite pas concurrencer nos clients. Les secteurs financiers et des télécoms sont deux secteurs où nous avons une bonne pénétration », dit Mme Schaffer.

L’entreprise a aussi amorcé la planification de ses prochains gestes dans le marché canadien. Le lancement d’une assurance pour les téléphones intelligents est ainsi dans les cartons.

« On ne veut pas lancer un produit uniquement pour lancer un produit. On veut qu’ils soient pertinents. Ailleurs dans le monde, nous avons aussi des protections pour les médias sociaux, qui font le suivi des différents comptes de notre client pour éviter toute forme de harcèlement, mais aussi une protection pour les enfants, qui fonctionnent de la même façon que la protection pour les médias sociaux. On croit que ce sont des produits qui pourraient être concurrentiels dans le marché canadien et qui s’y glisseraient naturellement. On regarde donc avec grand intérêt comment on peut développer tout cela », dit-elle.

Quant à la plateforme lancée par Generali Global Assistance pour la protection d’identité, elle couvre quatre volets : la prévention, la surveillance, les alertes et la résolution de problèmes. Dans son volet prévention, outre l’accès à des experts 24 heures sur 24, Generali offre un service qui retire automatiquement le client des offres préapprouvées de cartes de crédit, des campagnes directes de postage, ainsi que des appels téléphoniques markétings. Sa protection en ligne prévient aussi les tentatives d’hameçonnage et les programmes-espions.

Les services de surveillance aident notamment à identifier les fraudes, tandis que par ses alertes, Generali envoie des notifications de toute activité suspicieuse. Quant à la résolution de problèmes, Generali offre de l’assistance à ses clients qui ont perdu leur portefeuille, ont des besoins de traduction, doivent obtenir des avancées d’argent en urgence ou encore des arrangements de voyage, notamment.