Selon un récent sondage de la Chambre de l'assurance de dommages (ChAD), près du quart des Québécois (22 %) qui ont acheté ou loué une voiture neuve au cours des cinq dernières années, ont affirmé avoir acheté deux types de protection automobile, alors qu'une seule suffit.  

Alors que cette double couverture peut représenter jusqu'à 1 700 $ payés en trop pour une période de 5 ans, cette donnée peut signifier deux choses selon Maya Raic, présidente-directrice générale de la ChAD. « Soit les consommateurs ont réellement souscrit deux contrats d'assurance répondant au même besoin, soit les propriétaires ou locataires de véhicule neuf éprouvent de la difficulté à bien comprendre la protection d'assurance qu'ils détiennent. Dans les deux cas, c'est un constat inquiétant », affirme-t-elle.

Confusion autour de la protection « valeur à neuf »

Comme les voitures perdent rapidement de leur valeur, l'assuré peut se procurer l'avenant « valeur à neuf » ou l'assurance de remplacement pour se protéger de la dépréciation en cas de perte partielle ou totale.

« Ces deux protections comportent des nuances importantes à évaluer dès la prise de possession de son véhicule. Pour choisir judicieusement son produit d'assurance, l'assuré doit se questionner sur ses besoins, notamment à l'égard de l'indemnisation en cas de sinistre », mentionne Mme Raic.

Par exemple, plus de 37 % des assurés souhaiteraient obtenir une indemnité monétaire en cas de perte totale de leur véhicule, une option offerte uniquement avec la protection « valeur à neuf ». De ce nombre, plus d'une personne sur cinq (22 %) a cependant souscrit une assurance de remplacement qui, elle, n'offre pas cette option. « Ceci causera certainement de mauvaises surprises au moment de faire une réclamation », ajoute Maya Raic.

Préciser l’option lors de la signature du contrat d'assurance

De plus, 46 % des répondants souhaitent remplacer leur véhicule auprès du concessionnaire de leur choix, en cas de perte totale. Si l'assuré a opté pour l'assurance de remplacement, la ChAD rappelle l'importance de préciser cette option lors de la signature du contrat d'assurance, sans quoi le propriétaire ou locataire sera obligé de remplacer son véhicule auprès du marchand d'origine.

Pour aider les propriétaires et les locataires de véhicule à saisir les distinctions entre l'avenant « valeur à neuf » et l'assurance de remplacement, la ChAD a développé un tableau comparatif. Il peut être consulté sur le site du régulateur.