Un rapport du C.D. Howe Institute suggère que le gouvernement fédéral joue un rôle plus important afin d’aider les provinces à gérer le coût des médicaments, et recommande le passage à un modèle de financement mixte comme celui utilisé au Québec.

Les auteurs Åke Blomqvist et Colin Busby ne manquent pas de souligner que la part des médicaments dans l’ensemble des dépenses de santé a plus que doublé entre 1975 et 2014, passant de 6,3% à 13%. Ils font ainsi valoir qu'il est irréaliste d'imaginer qu’une assurance-médicaments universelle pourrait couvrir ainsi l’ensemble des coûts des médicaments, même avec une participation des patients.

Le document recommande plutôt une initiative fédérale qui porterait sur le prix élevé des médicaments, sur les difficultés  d’approvisionnement, ainsi que sur les différentes couvertures provinciales, permettant alors à certains médicaments d’être financés par le privé. En retour, en fournissant un niveau de couverture de base et en garantissant l'accès aux médicaments aux personnes à faible revenu, les provinces recevraient un financement partiel du gouvernement fédéral.

Grâce à la participation du gouvernement fédéral, le rapport laisse entrevoir la possibilité d’une coopération internationale accrue concernant le prix des médicaments ou des stratégies communes pour faire face au coût élevé des médicaments contre certaines maladies rares.

« Dans le modèle que nous envisageons, le plan de base d'une province impliquerait automatiquement les personnes qui ne bénéficient pas d’assurance privée, comme c’est le cas aujourd'hui au Québec », peut-on notamment lire dans le rapport. « Au Québec, chaque résident est couvert soit par un régime privé, approuvé par le gouvernement, soit par l'employeur ou l'appartenance à un groupe professionnel, soit encore par l'un des plans du gouvernement. »

Les auteurs avancent aussi que les régimes privés seraient nécessaires pour offrir une couverture qui serait au moins équivalente à celle prévue par les provinces dans le cas de médicaments onéreux.

L’intégralité du rapport du C.D. Howe Institute est disponible ici.