La société Assuris vient de prévenir ses membres qu'elle ne couvre pas les garanties de retrait minimum offertes au titre d'un contrat collectif et qu'elle ne compte pas le faire dans le futur.Société à but non lucratif financée par l'industrie de l'assurance vie, Assuris protège les assurés canadiens contre la perte de prestations qu'ils pourraient subir si une société membre devait faire faillite.

Le message d'Assuris est clair : « Pour l'instant, la protection d'Assuris ne s'applique pas aux garanties des contrats de fonds distincts collectifs. Par conséquent, Assuris ne couvre pas les garanties de retrait minimum offertes au titre d'un contrat collectif », a prévenu le président et chef de la direction d'Assuris, Gordon Dunning, dans une lettre expédiée à ses membres au moment de fermer la présente édition fin septembre.

De plus, l'organisme semble peu enclin à changer d'avis dans un avenir proche « Si l'industrie devait offrir de telles garanties sur les produits collectifs, cela constituerait un changement de stratégie marqué, qui aurait une incidence importante sur le niveau de risque accepté par l'industrie. En outre, un tel virage pourrait transférer à l'industrie de l'assurance vie les risques inhérents aux régimes de retraite qui sont actuellement pris en charge par les employeurs », poursuit M. Dunning dans sa lettre intitulée Mise au point sur la protection d'Assuris - contrat de fonds distincts collectifs.

Assuris prend ainsi les devants parce qu'elle dit constater que certains assureurs vie ont récemment mis en marché des contrats de fonds distincts collectifs comprenant une garantie de retrait minimum. Assuris rappelle aussi que l'industrie de l'assurance vie n'offre habituellement pas de garantie quant au rendement des placements des contrats collectifs.

Assuris conclut toutefois sa lettre sur une notre d'ouverture. M. Dunning écrit en effet souhaiter connaître le point de vue de l'industrie « en ce qui concerne la protection des contrats de fonds distincts collectifs». Elle invite d'ailleurs ses membres à lui faire part de leurs observations à cet égard, directement par téléphone ou par courriel.