Malgré les pertes économiques en milliards de dollars appréhendées à la suite du blocage du canal de Suez, la firme de notation DBRS Morningstar dit ne pas anticiper d’impact majeur pour les assureurs qui devront en couvrir une partie.

La situation ne devrait donc pas dégénérer au point que des assureurs subissent une décote de leur solidité financière, indiquent les analystes de la firme de notation.

« Le blocage du canal de Suez pourrait affecter plusieurs polices d’assurance étant donné la complexité de l’assurance maritime et le nombre de parties impliquées. La première considération est de savoir si le navire lui-même a subi des dommages lorsqu’il s’est échoué ou lors d’opérations de sauvetage », a commenté Marcos Alvarez, vice-président principal et chef des assurances de DBRS.

C’est plus au niveau juridique, à savoir qui poursuivra qui, que l’enjeu se joue, estime M. Alvarez. « De l’avis de DBRS Morningstar, un litige est susceptible de s’ensuivre pour déterminer la responsabilité juridique de l’obstruction du canal par le navire Ever Given. À partir de maintenant, il semble que les partenaires responsables incluraient le propriétaire du navire, son opérateur et l’Autorité du canal de Suez, qui exige des pilotes locaux pour guider les navires à travers le canal. »

AJOUT: Le 31 mars, en début de journée, la firme de notation Moody's a publié un rapport dont les constats sont similaires à ceux de DBRS Morningstar. Les analystes de Moody's précisent toutefois qu'ils surveilleront de près la situation de certains réassureurs, qui pourraient, selon eux, subir une décote.