La première transaction internationale entre deux banques, réalisée grâce à la blockchain, a eu lieu entre la Commonwealth Bank of Australia et Wells Fargo. Une opération qui s’élève à environ 35 000 $ net qui concernait l’achat d’une cargaison de coton entre les États-Unis et la Chine.

Technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente et sécurisée, la blockchain (ou chaîne de blocs) représente pour beaucoup l’avenir du système financier. Fonctionnant sans organe central de contrôle, elle offre une meilleure efficacité tout en réduisant considérablement les coûts.

Concrètement, les transmissions sont validées par l’ordinateur des parties concernées via un puissant algorithme et ensuite regroupées dans des blocs formant des chaînes (d’où son nom) tenues publiques, éliminant tout besoin de vérification par un tiers.

Une étape importante pour le secteur bancaire traditionnel

« Les processus de financement du commerce existants sont prêts pour l’innovation. Ce nouveau concept montre également que les entreprises du monde entier pourraient bénéficier de ces technologies émergentes, a déclaré Michael Eidel, directeur général exécutif de la Commonwealth Bank.

La transaction n’est toutefois pas la première impliquant une base de données décentralisée, utilisée depuis 2009 pour la monnaie numérique Bitcoin. Mais il s’agit d’une étape importante pour le secteur bancaire traditionnel.

De nombreuses recherches en cours

Dirigé par un consortium de plus de 70 des plus grandes institutions financières mondiales, le R3, le secteur bancaire a lancé de nombreuses recherches sur les moyens d'exploiter la vitesse, la précision et l'efficacité offerte par la chaîne de blocs.

L'un des avantages est la suppression des personnes pour le traitement des transactions. C’est un élément jugé particulièrement attrayant pour les échanges internationaux, qui sont généralement ralentis par les différences de traitement des paiements et de fuseau horaire.

« Des préoccupations réglementaires et juridiques » 

Le R3 a aussi fait des recherches sur les moyens d'élargir l'utilisation de la blockchain pour y inclure des contrats intelligents ou certains paiements automatiques. Par exemple, dans le cas de la transaction liée au commerce du coton, la blockchain pourrait permettre de réaliser des paiements de façon automatique lorsque la cargaison a atteint certaines régions du globe.

Toutefois, selon Chris Lewis en charge du commerce international chez Wells Fargo, il reste encore « des préoccupations réglementaires et juridiques » à régler.