Advenant un Brexit dur, soit une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord, les assureurs de dommages seraient plus à risque d’une décote financière que leurs confrères en assurance vie.

Cette prédiction est celle de la firme Standard & Poor’s (S&P). Elle s’appuie sur le profil financier des 15 plus grands assureurs présents au Royaume-Uni. Son constat : le portefeuille de risques des assureurs vie britanniques est beaucoup moins à risque que celui des assureurs de dommages.

Forte croissance en rentes à prévoir

Mieux encore pour les assureurs vie, même si le marché britannique est mature, ils ont encore de la place pour une forte croissance du côté des rentes. Les analystes de S&P vont même jusqu’à affirmer qu’il n’y a qu’un seul autre pays dans le monde qui présente un profil aussi sécuritaire en assurance vie : le Canada.

Croissance de l'assurance vie au Royaume-Uni

Qu’est-ce qui désavantage les assureurs de dommages par rapport aux assureurs vie ? Les risques que cette industrie couvre sont plus exposés aux dommages, et ce, tant en assurance des particuliers qu’en assurance des entreprises.

Les analystes de S&P disent néanmoins miser que le Royaume-Uni ne devrait pas quitter l’Union européenne sans accord, ce qui amoindrit les risques de décote pour les assureurs. Advenant un Brexit dur, ses impacts se feraient sentir à court terme et à long terme pour les assureurs.

La réduction des couts avantageuse

Autre mesure qui avantage les assureurs britanniques face au Brexit : ceux-ci sont tous en train de regarder comment réduire leurs couts, que ce soit en coupant du personnel, en externalisant certaines fonctions ou encore en regardant les possibilités de l’intelligence artificielle et de la robotique pour automatiser des tâches. Ces gestes permettront aux assureurs de réaliser des efficiences au fil des ans, croient les analystes de S&P.

Ce phénomène fait aussi en sorte que le marché britannique de l’assurance est dans une phase de consolidation, qui devrait se poursuivre. Depuis juin 2018, S&P a recensé 22 fusions et acquisitions au royaume de la reine Elizabeth II.