La norme poursuit deux objectifs principaux, soit de préciser les actions qui contribuent à améliorer de manière importante la santé des personnes en milieu de travail, et de reconnaitre les efforts des entreprises par la certification.La norme du Bureau de normalisation du Québec (BNQ) agit sur quatre sphères :

• les habitudes de vie : poids, sédentarité, tabagisme, troubles du sommeil, stress);
• l’équilibre entre le travail et la vie personnelle, le surmenage et l’absentéisme;
• l’environnement de travail : chaleur, froid, bruit, humidité, sécurité, climat de travail, équité et respect;
• les pratiques de gestion : attitude à l’égard des comportements toxiques, système de reconnaissance, la motivation, le sentiment d’appartenance, etc.

Pour obtenir la certification « élite », l’entreprise doit prévoir des activités de prévention pour chacune d’elles.

Efficacité

Pour l’instant, les premiers certificats remis par le BNQ seront l’objet d’un renouvellement en 2012. Dans l’industrie manufacturière, on a noté que certaines entreprises ont eu plus de difficultés à renouveler leur certificat ISO qu’à l’obtenir une première fois. Il est trop tôt pour dire si le phénomène se répétera pour cette norme.

Le Bureau revient nous voir tous les ans, avec des recommandations de suivi, c’est très exigeant comme norme », a expliqué Marie-Thérèse Dugré, présidente de Solareh, lors du colloque Solareh tenu à Mont-Tremblant à la mi-mai.

Elle a d’ailleurs suggéré au BNQ de réfléchir au mode de renouvellement lorsque la norme sera révisée en 2013. « On fournit des guides de bonnes pratiques de gestion pour améliorer la santé dans l’entreprise. On veut que les organisations deviennent plus efficaces, et non pas qu’elles remplissent plus de formulaires », dit-elle.

La santé doit être au cœur des processus décisionnels, insiste Mme Dugré. « Le gestionnaire peut décider d’imposer à tous la nécessité de faire des heures supplémentaires, mais il doit se demander si la durée de cet effort collectif aura un impact sur la santé des individus. » Autre bon moyen pour favoriser l’implantation de cette culture organisationnelle axée sur la santé : les gestionnaires sont évalués par leurs employés et leur « performance » a un impact sur la bonification de leur rémunération.