Dans un discours prononcé au Economic Club of Canada, Don Forgeron, président et chef de la direction du Bureau d'assurance du Canada (BAC), a souligné les coûts importants du changement climatique pour les Canadiens.
Encourageant le secteur privé à tirer des enseignements des catastrophes naturelles passées et futures, M. Forgeron a par ailleurs appelé l'industrie de l'assurance et les gouvernements à collaborer pour améliorer la protection physique, mais aussi financière, des Canadiens.
Pour une approche réfléchie et durable
« Les feux de forêt dévastateurs, qui continuent de brûler dans le nord de l'Alberta, sont la preuve la plus récente et la plus alarmante que les événements météorologiques extrêmes augmentent en fréquence et en intensité au Canada. Les tempêtes, qui ont provoqué inondations et feux de forêt au cours des dernières années, sont devenues des événements extrêmes aux conséquences parfois tragiques, a ainsi déclaré Don Forgeron. Une approche réfléchie, durable qui met les Canadiens au centre de la solution, ne peut pas attendre. Les inondations et les incendies ne vont cesser de devenir un problème croissant. »
Des coûts financiers démesurés
Il est important de rappeler que les coûts économiques annuels des catastrophes dans le monde entier ont quintuplé depuis les années 1980, passant de 25 milliards de dollars (G$) par an dans les années 80, à 130 G$ par année dans les années 2000. Et le Canada n'est pas épargné. Les dépenses fédérales de secours aux sinistrés ont ainsi augmenté d'une moyenne de 40 millions de dollars (M$) par année dans les années 1970 à 100 M$ par année dans les années 1990, atteignant plus de 600 M$ par année de cette décennie. En Alberta seulement en 2013, les dépenses fédérales et provinciales ont atteint plus de 3 G$ à la suite des inondations.
« Réduire le coût humain »
Récemment, un rapport du Directeur parlementaire du budget estime qu'au cours des cinq prochaines années, le coût financier des catastrophes naturelles sera beaucoup plus élevé que prévu en raison du changement climatique. Une prévision établie avant l'incendie de Fort McMurray, qui sera probablement la catastrophe la plus coûteuse de l'histoire au Canada.
« En prenant des mesures dès maintenant, nous pouvons contribuer à réduire le coût humain de ces événements pour les familles et les propriétaires canadiens, à atténuer les coûts pour les contribuables et à mieux outiller les collectivités locales, a poursuivi M. Forgeron, saluant l’engagement du Premier ministre, Justin Trudeau, à lutter contre le changement climatique.