CIME a lancé CIMCO Capital, une firme de financement de primes. C’est ce qu’a annoncé l’entreprise lors du Congrès du Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ), le 24 novembre dernier. CIME s’est aussi associé avec Technologie Keal pour rendre son service disponible à tous les courtiers du Canada.
CIME offrait déjà du financement de primes pour ses produits de garantie de remplacement. À la demande des courtiers d’assurance de dommages du Québec, Mario Lortie, président de CIME, a décidé d’étendre ce service à divers types de primes et a ainsi lancé CIMCO Capital.
Pour offrir ce nouveau service, M. Lortie a recruté Gabriel Éthier, qui possède plus de 20 ans d’expérience dans le domaine du financement spécialisé. Il a entre autres œuvré chez Transamerica, Bombardier Capital, où il a lancé des filiales en France et au Royaume-Uni, et Textron. Il agit à titre de vice-président de CIMCO Capital.
CIMCO Capital s’intéressera surtout au segment commercial et aux créneaux particuliers comme celui des bateaux de plaisance, a indiqué M. Lortie, en entrevue au Journal de l’assurance. Le financement de primes est une activité spécialisée, mais son principe est simple : l’assuré ne paie pas sa prime à 100 %, mais la fait financer sur une période donnée. En général, ça représente trois mois de paiement. A titre d’exemple, sur une prime de 1 200 $ , l’assuré paie 300 $ durant trois mois, puis on lui prélèvera 900 $ durant neuf autres mois.
Pour accéder à ce service, l’assuré doit passer par un courtier. Or, CIME a des liens d’affaires avec 680 cabinets d’assurance au Canada. « Nous travaillons avec entre 4 500 et 5 000 courtiers qui ont accès à notre site Web. Notre système est facile d’usage et permet d’émettre des contrats d’assurance en deux minutes. On va y ajouter le logiciel de Keal. Même ceux qui ne font pas affaire avec Keal peuvent accéder à son logiciel et ce, par le biais de notre site », explique M. Lortie.
Rendre les courtiers plus efficaces
CIMCO Capital s’est donné une mission : rendre le travail des cabinets plus efficace et donc plus profitable. « On rend le travail du courtier qui veut renouveler une police plus facile. De plus, le client n’aura pas besoin d’aller remplir un contrat de manière traditionnelle. Il n’aura pas non plus à rentrer dans un autre système pour le faire », dit M. Lortie.
Si la concurrence existe, CIMCO Capital entend s’en distinguer en minimisant les couts pour le courtier ainsi que pour la compagnie de financement. « Nous utiliserons la plateforme PremiumXP, car ce logiciel spécialisé permettra aux courtiers de gagner du temps. Toutefois, notre partenaire pour gérer les informations concernant la prime reste Keal », dit M. Éthier.
Keal va aussi promouvoir le service de financement de primes de CIMCO Capital auprès de ses usagers. « Nous leur dirons que l’intégration de PremiumXP à leur système de gestion de cabinet (mieux connu sous son acronyme anglais BMS) ne leur coutera rien », a indiqué Pat Durepos, président de Technologie Keal. Aucun montant de prime minimum ne sera exigé, ajoute-t-il.
Autre moyen de se différencier de la concurrence : la compagnie ne facturera pas ses services à partir de frais fixes, mais plutôt de taux d’intérêt. Les intérêts se calculent sur le capital décroissant, ce qui n’est pas le cas des frais. « Tout le monde ne voit pas la différence entre les deux. Or, sur une base annuelle, elle est très visible », dit M. Éthier.
Autre fait notable : la firme de financement ne reposera sur aucune compagnie d’assurance, mais sur une banque. « On a toujours besoin d’une garantie. Ici, c’est la prime qu’on finance. Si la prime est annulée, alors qu’on l’avait payée au courtier, elle nous est remboursée », précise M. Éthier.
CIMCO Capital se donne ainsi comme objectif d’offrir le meilleur service et non d’être le meilleur financier. M. Lortie ajoute qu’il compte bâtir sa niche tranquillement dans ce créneau.