La vente de L’Union Canadienne à RSA Canada marque le retrait de Co-operators du courtage québécois. L’assureur se concentrera uniquement sur son réseau direct dans la Belle Province.

Joint par FlashFinance.ca, Martin-Éric Tremblay, premier vice-président, Groupe Co-operators, et président de Co-operators au Québec, a convenu que son entreprise ne pouvait plus se permettre de courir deux lapins à la fois.

« Depuis quelques années, nous avons tenté de monter notre stratégie sur deux niveaux, soit le développement de notre réseau de courtage et celui de notre réseau d’agences. Depuis quelque temps, on voyait aussi de plus en plus de conflits se développer entre les deux réseaux. Comme le capital est une ressource limitée, on ne pouvait pas se permettre de poursuivre ainsi. De plus, il ne faut pas oublier que Co-operators est avant tout un assureur direct », dit-il.

M. Tremblay ajoute que Co-operators n’obtenait pas la croissance voulue, autant dans le réseau de courtage que dans le réseau direct. « On voyait qu’on était en train de laisser aller le développement de L’Union Canadienne. Il ne fallait pas la laisser mourir à petit feu. Il était important pour L’Union Canadienne, ses employés et ses courtiers qu’ils puissent retrouver un air d’aller. C’est pourquoi on trouvait important de trouver un actionnaire en ce sens. C’est un devoir moral qu’on avait », dit-il.

M. Tremblay précise toutefois que L’Union Canadienne affichait une croissance année après année. « Toutefois, les outils pour se battre dans le réseau de courtage ne sont pas les mêmes. On le voit pour le marketing. On peut aussi penser aux systèmes informatiques à mettre en place, qui ne s’établissent pas sur les mêmes bases que pour un réseau d’agents captifs. On a donc dû faire un choix », dit-il.

Le réseau de 16 agences de Co-operators possède présentement un volume de primes avoisinant les 18 millions de dollars (M$). Quant au centre d’appel Coseco, son volume de primes est de 17 M$.

« Notre réseau direct est en développement et se déploie depuis les deux dernières années. Pour qu’une agence atteigne sa plaine maturité, il faut toujours compter de trois à quatre ans. Au cours des cinq prochaines années, on travaillera donc à gagner cette maturité », dit M. Tremblay.

La transaction mettra fin aussi au Centre d’expertises, mis en place par Co-operators il y a trois ans, au Québec, et qui regroupait diverses activités, comme le traitement des sinistres. Ces activités étaient gérées à la fois par L’Union Canadienne et le réseau direct. La grande majorité des employés du Centre étaient reliés à L’Union Canadienne. Selon M. Tremblay, 300 personnes font aussi partie de la transaction et migreront vers RSA. « Le tout a été fait pour le meilleur des deux entreprises », dit-il.

D’autres assureurs ont été approchés pour acheter L’Union Canadienne. Sans dévoiler qui, M. Tremblay a révélé que « plus de 10 assureurs » avaient été approchés.