Comment se portent les Souscripteurs du Lloyd’s depuis l’éclosion de la pandémie de COVID-19 ?
Des analystes d’AM Best se sont posé la question. Si Lloyd’s a su maintenir sa pertinence au travers de cette crise, ses défis de souscription demeurent et nuisent à un éventuel retour à la rentabilité, concluent-ils dans un rapport intitulé Lloyd’s Resilient Against Significant COVID-19-Related Losses.
Le retour à la rentabilité se dessinait bien avant l’éclosion de la pandémie. Or, les syndicats de preneurs de risques qui composent Lloyd’s ont eu leur lot de pertes. Aux réclamations découlant de la pandémie se sont ajoutées celles des nombreuses catastrophes naturelles survenues en 2020.
Sur cinq ans, de 2016 à 2020, Lloyd’s présente un ratio combiné de 105,9 %, au-delà du seuil de rentabilité établi à 100 %. De nouveaux syndicats ont vu le jour durant cette période, alors que d’autres ont fermé leurs portes.
En 2020, le ratio combiné du Lloyd’s s’est établi à 110,3 %. Doit-on y voir un mauvais présage pour l’avenir, considérant l’importance des capitaux que ses syndicats de preneurs de risques donnent au marché de l’assurance de dommages mondial ?
Pas nécessairement, indiquent les analystes d’AM Best.
Les courtiers d’assurance traitant avec les Lloyd’s peuvent s’attendre à voir la société les régissant continuer de scruter son exposition aux risques. Cela implique le maintien de conditions de souscription strictes, précisent les analystes d’AM Best.
Un nuage pointe toutefois à l’horizon. La performance financière des Lloyd’s en 2021 sera tributaire des ouragans en Amérique du Nord, saison déjà minée par les nombreuses catastrophes naturelles enregistrées depuis le début de l’année. Les récents passages d’Ida, Larry et Nicholas, combinées aux potentielles tempêtes subséquentes, pourraient donc réserver de mauvaises surprises pour déterminer la capacité de souscription des Lloyd’s en 2022.