Alors que les primes baissent en assurance de dommages au Québec, le taux de commissionnement des courtiers en subit aussi les effets. Glen Bates, vice-président pour la région de l’Est du Canada de RSA Canada, dit comprendre les doléances du courtage à cet égard, mais rappelle que les marges des assureurs sont aussi très minces et ne leur permettent pas d’augmenter la rémunération des courtiers. L’assureur fera toutefois un pas en 2015 en permettant de charger des honoraires.« On comprend que la prime moyenne au Québec en automobile représente le tiers de celle de l’Ontario. Le courtier ontarien est donc payé trois fois plus cher que le courtier du Québec pour un travail à peu près semblable. Ce n’est pas facile pour les courtiers québécois. Ça explique aussi pourquoi le Québec est plus avancé en assurance sur le point technologique et dans ses processus. Les courtiers du Québec ont eu à trouver des solutions pour être rentables », dit-il.

Il rappelle toutefois que les marges des assureurs demeurent très faibles. « Pour nous, une bonne année, c’est quand nous dégageons 5 sous d’un dollar après en avoir payé 95 pour les sinistres et autres. C’est difficile d’en donner plus aux courtiers », dit-il.

Pour aider les courtiers, l’assureur leur permettra de charger un honoraire. « C’est unique au Québec et ça vise à reconnaitre le faible taux des primes dans la province. Nous suivrons de près les règles de l’Autorité des marchés financiers pour faire le tout dans les règles de l’art. Ça sera inclus dans notre facturation, et nous verserons l’honoraire au courtier par la suite », dit-il.