Au mois de février dernier, Aviva Canada annonçait sa volonté de se retirer du segment commercial de l’assurance des copropriétés du Québec. La raison : l’assureur se disait incapable d’augmenter les primes comme il l’entend, dans un environnement règlementaire encadrant la gestion des condominiums particulièrement controversé.

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« Il arrive parfois dans le monde de l’assurance qu’un secteur soit mal assuré, affirme Guy Boissé, président de SCN. Dans le cas des condos, il y a eu un laisser-aller au niveau des assurés. Il s’agissait d’un marché en éclosion il y a une quinzaine d’années. C’est allé très vite, tout le monde en voulait. Aujourd’hui, le parc a pris de l’âge, mais le marché est en train de s’ajuster. La crise est finie. Les propriétaires ont pris des mesures pour changer les choses. »

Jean-François Raymond, PDG de GroupAssur, voit dans cette situation un signal positif pour les grossistes. « Depuis un certain temps, on voit des assureurs se retirer de certaines lignes d’affaires comme les restaurants ou les condos. C’est un phénomène cyclique. C’est une bonne période pour les grossistes. Ce retrait a provoqué une ouverture des lignes d’affaires pour nous ».

La présidente de Pistagnesi Doyon, Johanne Pistagnesi, a elle le sentiment qu’il y a de moins en moins d’assureurs, et que les courtiers ne savent pas vraiment vers qui se tourner. Ainsi, pour le marché des condos, « tous les courtiers se tournent vers les grossistes ».