Les assureurs ayant leur siège social en Amérique du Nord ont moins de réserves de capitaux que par le passé.

La pandémie de la COVID-19 pourraient en mettre certains à risque, estiment les analystes de la firme de notation Standard & Poor’s (S&P). C’est particulièrement le cas pour ceux qui ont réalisé des investissements plus risqués ou qui ont une forte exposition à certains types de catastrophes naturelles.

Deux facteurs pèsent sur les résultats et le profil de risque des réassureurs nord-américains, affirment les analystes de S&P. Tout d’abord, si les pertes sur les marchés boursiers s’intensifient. Ensuite, si 2020 enregistre plus de catastrophes naturelles que la moyenne, la situation sera plus corsée pour certains d’entre eux.

Révisions

S&P entend-elle revoir les cotes de crédit des réassureurs nord-américains à court terme? Non. La donne pourrait toutefois changer si la pandémie porte atteinte à leurs réserves de capitaux et que ceux-ci soient incapables de se recapitaliser dans une période de 12 à 24 mois.

Pour le moment, seuls deux groupes financiers détenant des réassureurs nord-américains ont vu leur cote être révisée. C’est le cas de Fairfax Financial Holdings, dont la perspective de croissance a été revue de positive à stable le 3 avril dernier, vu les évènements en cours. Quant à Arch Capital Group, sa perspective de croissance est passé de stable à négative, vu sa forte exposition au marché de l’assurance hypothécaire.

Un autre réassureur nord-américain a une perspective de croissance négative, soit Argo Group International Holdings. Dans ce cas, c’est la gestion stratégique de ce réassureur qui fait sourciller les analystes de S&P.

Néanmoins, les analystes de S&P ont vu d’un bon œil que PartnerRe change de propriétaire. La transaction de 9 G$ qui a fait passer ce réassureur des mains d’EXOR à l’assureur français COVEA a fait rehausser sa perspective de croissance qui est passée de stable à positive.