Utiliser son automobile personnelle pour générer des revenus afin d'arrondir ses fins de mois est un concept attrayant, mais qui pourrait coûter très cher à ceux qui n'en ont pas d'abord parlé avec leur assureur. Le Bureau d'assurance du Canada (BAC) rappelle ainsi aux assurés qu'ils doivent aviser leur courtier ou leur compagnie d'assurance de tout changement dans l'utilisation de leur véhicule.

« Les primes d'assurance sont fixées en fonction du risque déclaré au moment de la souscription et tout changement subséquent peut avoir une influence sur la prime ou sur la protection offerte », explique Line Crevier, responsable des affaires techniques au BAC.

De plus, un assureur pourrait refuser de payer une réclamation qui serait le résultat d'un usage commercial d'un véhicule personnel qui n'a pas été déclaré à l'assureur. C'est le cas par exemple du transport de passagers contre rémunération.

Pratique exclue du contrat d'assurance auto

« En effet, bien que cette pratique fasse beaucoup parler d'elle, elle n'en demeure pas moins exclue du contrat d'assurance automobile des particuliers au Québec. La même exclusion s'applique d'ailleurs à la location de son véhicule à un particulier », explique Mme Crevier.

Il est donc important de savoir qu'en cas d'accrochage, si l'assureur n'a pas été informé que l'utilisation qui est faite du véhicule a changé, il pourrait refuser d'indemniser le propriétaire, en tout ou en partie. Une telle situation pourrait avoir des conséquences financières importantes.