Au premier semestre de 2016, les assureurs de dommages américains ont enregistré une perte nette de souscription de 1,5 milliards de dollars (G$) en glissement annuel, la première depuis plus de trois ans. Après impôts, leur revenu net a ainsi chuté à 21,7 G$, contre 31 G$ un an plus tôt, selon la norme ISO de Verisk Analytics et la Property Casualty Insurers Association of America (PCI).
Le ratio combiné de l’industrie s’est détérioré à 99,8 % au premier semestre de 2016, contre 97,6 % au premier semestre de 2015; la croissance des primes nettes souscrites ralentissant à 3 % au premier semestre, comparativement à 4,1 % un an plus tôt. Les revenus de placement net ont également chuté à 22,1 G$ au premier semestre (contre 23,4 G$), les gains réalisés diminuant à 4,4 G$ par rapport à 8,2 G$ en 2015.
Tempête de grêle historique au Texas
« Les résultats de l'industrie ont continué de se dégrader au cours du premier semestre de l'année. Les assureurs, qui ont rapporté une perte nette de souscription pour la première fois depuis 2012 ont aussi vu leur ratio combiné dépasser 99 %, a déclaré Beth Fitzgerald, président de ISO Solutions. Les pertes liées aux catastrophes naturelles demeurent plus élevées que les années précédentes. Le Texas a été frappé par une tempête de grêle qui a été décrite comme la plus coûteuse de l'histoire de l'État. Par ailleurs, plusieurs états du centre des États-Unis ont connu des orages violents. Avec des taux d'intérêt et des rendements d'investissement qui restent faibles, les assureurs doit trouver des moyens d'améliorer leur efficacité opérationnelle tout en offrant une couverture optimale à leurs assurés. »
Aggravation du ratio combiné
De son côté, Robert Gordon, vice-président de PCI en charges des polices et de la recherche, pointe la sous-performance de l'assurance automobile qui continue à tirer vers le bas les résultats techniques de l'industrie.
« Les statistiques du secteur nous indiquent que les pertes de l’assurance automobile personnelle et commerciale ont augmenté de plus de 11 % par rapport au premier semestre de 2015, dépassant de manière significative la croissance des primes. Cette augmentation a contribué de manière significative à l’aggravation du ratio combiné. Celui des lignes personnelles s’est détérioré de 100,0 à 103 %, celui des lignes commerciales de 94,6 à 96,0 % », a précisé M. Gordon.