Alors que les ventes mondiales de primes d'assurance contre le cyberrisque n’étaient que de 200 millions de dollars en 2002, elles pourraient atteindre 3,5 à 4,5 milliards de dollars (G$) en 2020, et 7 à 11,1 G$ en 2025. C’est ce que révèle une récente étude menée par l’Institut d’assurance du Canada. Au cours de la dernière décennie, le marché a en effet progressé à un taux annuel moyen d'environ 20 % pour atteindre 1,5 G$ en 2013.
Toutefois, les primes d'assurance liées au cyberrisque ne comptent actuellement que pour 0,5 % du montant estimé des pertes annuelles, qui seraient comprises entre 375 et 575 G$. À titre de comparaison, le total global des primes en assurance automobile ou en protection incendie est supérieur aux dommages liés aux collisions ou aux incendies.
De plus, l’étude de l’Institut d’assurance du Canada révèle que la plupart des risques cybernétiques ne sont pas assurés ou sont présentés comme non assurables actuellement. Le rôle de l'industrie de l’assurance pour aider la société à se prémunir contre la cybercriminalité ne serait pas comparable à celui qu’elle joue face à des périls plus évidents comme les collisions de véhicules, les pertes d'incendie ou encore le vol.
Bien que situées en dessous de la moyenne internationale, les pertes liées à la cybercriminalité au Canada sont estimées entre 3 et 4 G$ par an, soit environ 0,2 % du PIB national (contre 0,64 % aux États-Unis, 0,63 % en Chine ou encore 0,41 % pour l’Union Européenne).